Elisabeth Silverton - Hilarie Burton

J’avais grandi dans une famille défavorisée dans la banlieue de Chicago. On se serrait les coudes aussi bien qu’on pouvait. C’était la première chose que j’avais appris : se serrer les coudes et veiller sur mes deux petit frères. J’avais grandi dans cette optique de devoir prendre un jour soin d’eux et de devoir être à la hauteur. Mon père fut contraint à aider un gang. Il travaillait dans une fabrique en tant que veilleur de nuit et devait laisser l’entrepôt ouvert pour permettre au gang de mener à bien ses affaires. Je ne me souviens plus s’il aimait ça ou pas, mais il le faisait et il ne discutait jamais. Ca rapportait de l’argent, ça nous permettais de vivre. Quand je fus en âge d’aller à l’école mon père se sacrifia à nouveau, prenant plus de responsabilités dans le gang pour pouvoir payer mes études. Je commençais donc l’école avec une grande appréhension, ayant compris à l’âge de sept ans que peut-être je ne pourrais pas être là l’an prochain si jamais on n’avait plus d’argent. Alors je décidais de savourer chaque instant. Je me plongeais dans des livres, je m’appliquais et je devenais bien vite une des meilleures. Je passais six ans dans mon école sans encombre. Mon succès a poussé mes parents à y envoyer mes frères aussi. Sauf que pour eux ce fut plus dure. L’un turbulent n’y voyait aucun intérêt, l’autre timide se fit raquetter et devint bien vite le punchingball des autres. J’essayais de les aider mais le premier ne voulais rien entendre et s‘éloignais de plus en plus.

C’est au lycée que tout pris une autre tournure. J’y étais depuis un an quand mon frère aurait dû y aller, mais il refusa, préfèrent trainer dans les rues avec d’autres jeunes faisant partie du gang ou mon père travaillait. Mon autre frère finit par me rejoindre alors que j’allais entamer ma troisième année. Il finit par trouver sa place et s’ouvrit un peu plus aux autres ce qui me fit plaisir. J’avais gardé ma place de première de la classe, m’appliquant dans mes cours. Je voulais m’en sortir, décrocher une bourse, aller étudier et quitter le quartier de merde dans lequel on avait grandi et j’étais bien partit pour. C’est quand j’eu 16 ans que tout s’écroula cependant. Une fusillade dans notre appartement. J’étais resté à l’école plus tard pour finir un TP à rendre en chimie. En rentrant je découvris la police et les ambulances, je me souviens encore de la lumière bleue des gyrophares. Ce fut l’effondrement. Mon frère avait énervé un gang rival, ils étaient venu et avaient descendu toute ma famille. Je ne compris que plus tard que le gang de mon père n’avait pas cherché à protéger les miens, laissant mon frère se démerder avec les conneries qu’il faisait. J’avais hurlé, j’avais pleuré mais personne n’avait été là. Je n’avais plus de famille, ni de proches parents. Encore moins de l’argent. Tout ce qu’il me restait se trouvait dans un appartement imbibé de sang.

Je ne fis pas une dépression comme on aurait pu le croire. La rage me ravageait de l’intérieur mais c’était une rage froide, une rage qui me poussait vers l’avent. Pas la crise de colère incontrôlée ou on voulait casser tout ce qui se trouvait aux alentours. Non c’était une rage qui me poussait à devenir encore meilleure, qui me poussait au-delà des limites et qui était dirigée vers des gens bien précis. Je fus placé en foyer, je travaillais toujours autant pour mes cours mais je décidais de prendre un job en tant que serveuse dans un café. Sept mois. Sept moi c’est ce qu’il me fallut pour arriver à créer un poison moi-même en me servant de mes livres de cours, d’internet et d’autres bouquins. Ce n’était pas le poison du siècle juste un mélange de divers éléments toxiques ensembles qui créait des réactions variables d’un individu à l’autre mais ferait des ravages. En sept moi j’avais appris à le fabriquer, un simple poison basique. Et au bout de ces sept mois le poison se retrouva dans les verres des gens du gang rival. Ces mêmes gens qui étaient client régulier dans le café, d’où mon choix de postuler là-bas, depuis qu’ils avaient gagné le territoire de l’ancien gang de mon frère et mon père après que beaucoup de membres de celui-ci se soient retrouvé à faire des crises cardiaques ou des réactions violentes suite à une consommation de cocaïne. De la mauvaise cocaïne. Et dire que c’est cette même cocaïne que mon père aurait dû vendre et qui se trouvait dans notre ancien appart, que le gang était venu me réclamer. Je leur avais rendu avec plaisir !

Je venais d’avoir dix-sept ans quand une enveloppe arriva au nouveau foyer dans lequel j’avais fini par emménager. Changer de ville me semblait une bonne idée, du coup j’avais été à New York. Une simple enveloppe avec une image et une demande claire : si je savais me charger ou non de la cible sur l’image. Je reconnu le signe d’un gang assez connu de la ville. Je me doutais pourquoi j‘avais reçu cette enveloppe. Je réfléchis trois jours à quoi faire. Trois jour pour me rendre compte que j’avais trouvé ça amusant de manier les éléments chimiques, de faire des mélange, tester les réactions avant de recommencer. Trois jours pour me rendre compte que ça ne me dérangeais pas si des gens méchants mouraient. Alors j’enquêtais sur le gars que je devais tuer. Je fis quelques recherches, je l’observais de loin. Je découvris qu’il avait une maîtresse, qu’il trompait sa femme malade et qu’il comptait se faire passer pour mort auprès de cette dernière et leur fille pour pouvoir s’enfuir avec l’autre et l’argent de la firme où il bossait. Je n’appris que plus tard que la firme était la couverture du gang qui m’avait recruté et qu’ils auraient perdu énormément d’argent si le gars avait réussis. Mais j’étais passé avant. Vu qu’il avait de l’asthme ce fut un jeu d’enfant. Un peu de mercure récupéré dans un thermomètre, une rencontre maladroite, un inhalateur échangé, une inhalation plus tard, un homme qui s‘écroule une jeune fille qui veut lui porter secours, les passants qui appellent les secours, un inhalateur échangé. Simple comme bonjour.

Une voiture attendait ce soir-là devant le foyer. On m’amenât devant le patron du gang qui me fis une offre que je e pu refuser : je pouvais faire des études, ce que je voulais, être aussi assez libre mais de temps en temps accepter un contrat. Alors commença pour moi l’entrainement. Les gens de ce gang semblaient avoir des liens plus solides entre eux que ceux du gang de mon père, et j’y eu vite fait de me faire une place. Reprenant ce qu’on m’avait endoctriné étant enfant : se serrer les coudes dans la famille, j’appliquais ce concept à ma nouvelle famille. On m’apprend des choses et je deviens douée, de plus en plus douée. Même si je ne trainais pas dans les hauts rangs du gang j’étais assez doué pour que le patron me propose de suivre des cours à la fac, des cours de sciences naturellement ce qui m’aiderait pour mes petits boulots. Le jour où nous je recevais cette proposition du patron lui-même dans son bureau son plus jeune fils débarqua. Je ne lui avais jamais parlé mais ce jour-là je décidais que je le détestais. Sa manière impolie de me foutre dehors… Et naturellement j’avais dû attendre devant la porte, entendant quasi toute leur conversation. Mais je la voulais cette place à la fac, et ce n’était pas un petit prince qui allait me la choper. En ressortant je me choppe encore une remarque parce que j’attendais devant la porte. Je me contentais d’un regard venimeux avant d’entrer à nouveau dans le bureau et, heureusement pour le petit prince, recevoir ma place à la fac.

Trois ans plus tard j’obtiens un bachelier en sciences et décide de prendre un master à finalité chimique. Je suis plus que contente que le gang me laisse faire mes études sans m’en empêcher ni m’en distraire. De temps en temps un petit contrat mais rien de gros. En même temps j’avais des idées. Pleins d’idées. Sur comment utiliser des matières toxiques, comment les mettre en œuvre. C’est d’ailleurs une de ces idées qui avait attiré l’attention du patron sur moi. J’avais réussis à imbibé un couteau de bactéries, ne le plongeant dans de l’eau mélangée à divers élément chimiques. Pour un de mes amis du gang. Il adorait les couteaux et m’avait d’ailleurs appris à les utiliser. Il n’avait que causé une petite entaille insignifiante à un adversaire, mais ce dernier s’était retrouvé pendant 5 semaines dans un lit avec de la fière, délirant et inapte à bosser. Le patron avait pas mal d’attentes vis-à-vis de moi. Rien tels que la bombe nucléaire mais le cou du couteau ça l’intéressait. Et puis des explosifs aussi. Du coup de retour de la fac après avoir validé mon bachelier, je passais mes vacances avec les autres m’entrainant, essayant quelques trucs ci où là. Ce fut cette année-là que le fils revint au pays. Ce même fils qui m’avait expulsé du bureau trois ans avant. Je n’avais pas oublié. Pleins de rancœurs et d’aprioris j’attendais notre rencontre pour lui faire comprendre que je lui en voulais encore. A ma plus grande surprise notre rencontre sur fit alors qu’il revenait d’une séance avec son psy. Il avait murit, il avait changé aussi… Physiquement comme mentalement. Et il était devenu dangereux. Et je ne sais pourquoi mais ça me plaisait. Beaucoup trop peut-être.

On commença alors à jouer lui et moi. On se rapprochait et il y avait quelque chose, mais ni lui ni moi ne laissions une chance à l’autre de venir trop près, et la vie fit son reste. Devenant retourner à la fac, une autre que la sienne, on se retrouva séparé. J’entendais si et la des rumeurs de couloirs sur lui quand je rentrais et le vis une fois de loin au bras d’une asiatique sulfureuse. Le contraire de moi : blonde et petite. J’appris plus tard qu’elle n’était qu’un boulot comme un autre. On fit quelques contrats ensemble durant les deux années qu’il me fallut pour obtenir mon diplôme. On se rapprochait encore, on se cherchait l’un l’autre. Je lui fis quelques remarque acère, lui renvoyant notre première rencontre à la figure, il essayait de prendre le dessus d’être meilleur que moi, alors que la comparaison était difficile : sniper et empoisonneuse. Ce jeux s’intensifiât lorsque les vacances avant ma dernière années on coucha ensemble. Il devint encore plus intense quand il je vis la rage dans ses yeux à me voir au bras d’un autre homme lors d’un gala. Je me rendis compte que j’avais une emprise sur lui et en jouais. Il ne sut que trois semaines plus tard que l’homme avait fini noyé dans un caniveau. Et on continua à se chercher. Quand j’eu fini la fac je pus me consacrer aux boulot pleinement. Prenant un poste de secrétaire comme couverture, je bossais a mis temps sur des contrats. J’avoue que j’avais fait quelques heures supplémentaires mais bon, qui regretterais cette rousse aux seins énormes qui avait donné son numéro à Tristan… Personne ! Les choses prirent une autre tournure quand mon plan cul, un gars du gang vint me voir pour me prévenir que Tristan avait déclaré que j’étais à lui. Je l’avais mis à terre devant la cour de son père, précisant que je n’étais à personne. Mais rajoutant avec un sourire malicieux qu’il pourrait essayer par demander un rencard d’abord la prochaine fois. Le rencard vint le jour-même.

Notre vie fut assez mouvementée. Entre le boulot, le boulot à la firme et nos rencards on ne s’ennuyait jamais. Mais ça nous permettais de se rapprocher de plus en plus. Ce qui n’était au début qu’une attirance devint de l’amour. Je le montrais la première fois après avoir passé trois jours sans dormir à attendre son retour d’une mission. Il aurait de revenir plus tôt mais leur plan de sortir avait eu un pépin. C’était soulagé que je m’étais jetée dans ses bras. Un an plus tard on se fiança. Lui éprouvant la même chose que moi. Malgré notre univers on voulait construire quelque chose ensemble. Et ce n’était pas impossible vu que ses parents étaient en couple aussi. Cependant toutes bonnes choses ont une fin. Le père de Tristan finit par se sacrifier pour le gang, prenant 25 ans de prison après qu’un indic ait dénoncé à la police. Le grand frère de mon fiancé pris la tête du cartel, tandis que nous deux nous décidâmes de nous charger de la partie vengeance avec l’accord de sa mère. Et cette vengeance elle nous amena à Londres. Agée de bientôt 26 ans je décidais d’ouvrir une boulangerie, tandis que Tristan postula pour devenir professeur, un an plus tard l’indic avait disparu des fichiers de la police, classé pour mort et nous, nous nous étions habitué à cette ville, à cette vie. Rien ne nous empêchais de prendre des contrats et de rester au service du frère de Tristan, mais ce serait plus simple et plus sûr pour nous de garder nos masques à Londres. Et puis ça me permettait de me concentrer sur le mariage sans à avoir à l’interrompre tous le temps pour des histoires de gang.

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