Austin | Let me introduce myself.

Bonjour love, je m'appelle Austin Michael Porter et j'ai 31 ans. Je suis né(e) le 4 Novembre 1985 à Hidgen, Arkansas. Dans la vie je suis à la recherche d'un emploi, j'enchaîne les petits boulots et financièrement je suis plutôt sous la moyenne mais je fais ce que je peux. Je suis hétérosexuel et fière de vous annoncez que je suis célibataire. J'ai également 4 frères et soeurs et ma vie est comme la musique A year without rain de Selena Gomez. PS : je suis inventé.


Austin a toujours eu la personnalité qui colle avec sa belle gueule soit celle d’un charmeur de ces dames à qui on ne pouvait probablement pas faire confiance avec une autre femme. Il avait un sourire au visage en permanence et un sens de l’humour développé et vivait la vie au jour le jour. Tout lui souriait. Puis les merdes se sont enchaînées dans sa vie. Tout ce qui lui importait, il l’a perdu et ce en bien peu de temps. Son sourire a disparu, son humour qui était alors léger est devenu beaucoup plus noir, sombre, franchement triste. Il riait de son propre sort plus que de quoi que ce soit d’autre. Le charme était toujours là, mais l’envie d’en usé était bien loin. Il est devenu cynique, sarcastique et un grand solitaire. Il n’aime pas partagé ses pensées ou sa vie, d’ailleurs il n’aurait pas eu grand monde avec qui le faire. Néanmoins, il ne s’est jamais laissé abattu. Il a repris sa vie en main autant qu’il le pouvait. Il est impulsif et déterminé, il a pris et continue de prendre des décisions qui changent une vie. Il essaie de ne plus regarder derrière lui mais de l’avant. Le cœur toujours à la bonne place, il essaie d’aider ses amis autant que les inconnus qui comme lui passent à travers une période difficile. Il s’est senti abandonné et s’est en retour promis de ne jamais abandonné personne. Il est un peu arrogant et se laisse encore facilement emporté mais il travaille là-dessus. Il a des ambitions, des rêves, mais il est conscient que ce ne sera pas une partie de plaisir pour s’y rendre. Il a la fibre paternel et regarde envieux les couples avec de jeunes enfants quand il en croise. Il est têtu et ne laisse personne lui marché sur les pieds. En revanche, il sait reconnaître quand il ne sait rien sur un sujet. Somme, c’est un homme comme bien d’autre mais en même temps unique comme nous tous.



Sinon dans la vraie vie je m'appelle Prénom/surnom, mais sur le net je suis connu sous le pseudo de pseudo. J'ai 21 ans et je vis au Canada. J'ai connu BAE publicité et je pense être présent(e) 4/7. Je trouve BAE correcte, mais re-demandez moi plus tard quand je serai installé et pour finir je dirais rien dut tout.

On m’a toujours raconté qu’à ma naissance mes parents étaient aussi heureux qu’un cochon mort par une journée ensoleillée. Une expression un peu ridicule de chez moi, ça veut dire que dans cet instant elle avait oublié tout le mal du monde et elle ne voyait que le beau petit bonhomme à qui elle avait donnée naissance. C’était moi, son fils aîné. Comme tous les parents au début ils étaient joyeux comme peu de gens le sont dans la vie. Ma mère a cessé de travailler pour s’occuper de moi à longueur de journée, mon père redoublait d’ardeur pour compenser, mais il avait toujours le sourire aux lèvres me dit-on. Tout ça en valait la peine pour son petit fiston. Ma fratrie m'a suivi, des jumeaux de sexe opposés deux ans après ma naissance et finalement ma petite sœur cadette une année plus tard. Ça a suffi à mes parents, ma mère perdait le nord à essayer de s’occuper de tout le monde. Mes grands-parents qui vivaient dans une ville voisine avaient dû déménager au moins temporairement dans notre maison pour lui prêter main-forte et lui donner l’occasion de se reposer. J’étais un petit garnement dans ma tendre enfance, mais je me suis vite rendu compte que ma mère avait besoin d’aide alors je gardais ma fratrie en ordre. Néanmoins, elle a quitté le nid familial pour ne plus jamais revenir quand j’avais 8 ans. Mon père m’a toujours dit que c’était parce que la vie à Hidgen n’était pas pour elle. Hidgen c’est la ville où j’ai grandis, une petite ville d’une centaine d’habitants sans plus. Bref, ce n’est pas vraiment une ville. Ma mère avait pour sa part grandi à New York avant de déménager à Little Rock et venir s’installer ici après avoir rencontré mon père. La vie ici n’avait jamais été pour elle, mais son amour pour mon père et ensuite nos naissances avaient fait en sorte qu’elle était restée. Elle pensait que c’était un bon endroit pour élever une famille et mon père ne pouvait pas plus être d’accord lui qui avait vécu ici toute sa vie. Mon père ne s’est jamais complètement remis de tout ça, il m’a toujours dit qu’il n’avait jamais cherché à la retrouver parce qu’elle était partie pour toujours, mais je savais que c’était faux. Ma mère n’était pas réellement partie où que ce soit, elle s’était pendue dans notre salon et j’étais le premier à l’avoir trouvé même si mon père ne l’a jamais su. Je n’ai rien dit, je suis retourné dans mon lit et mon père a fait la découverte dans la matinée. Il nous l’a caché bien évidemment et il ne s’est jamais douté que j’avais vu la scène et connaissait la vérité. Mon enfance idyllique était terminée.

J’ai rencontré une fille quand j’avais 17 ans, c’était la fille d’un fermier d’une ville voisine qui s’était rendue à la casse de mon père à la recherche d’un moteur de bateau. Notre petit bout de pays en Arkansas était rempli de cours d’eau et les gens ici aimaient beaucoup naviguer dans ceux-ci. Moi le premier, durant mon enfance je l’empruntais régulièrement à mon père lorsqu’il s’endormait. Mon ami et moi allions sur une petite île où l’on avait construit une cabane et on traînait là-bas à la recherche d’aventure. Bref, j’ai rencontré cette fille et comme mon père n’était pas présent je l’ai accompagné à la recherche de la pièce rare. On ne l’a jamais trouvé, par contre j’ai trouvé son numéro de téléphone dans ma poche de chemise. Je l’ai rappelé, on a eu quelques rendez-vous puis on s’est mis ensemble. La vie était plutôt simple à Hidgen, les relations ne tardaient pas très souvent. Ici comme ailleurs dans la région il n’y avait pas tant de choix de partenaires pour qu’on se complique excessivement la vie alors quand le courant passait ça tardait rarement à devenir quelque chose. Je prenais une voiture que j’avais montée avec les pièces de la casse pour me rendre chez elle tous les week-ends. Nous avions des projets ensemble, on voulait ouvrir une ferme quelque part ou encore se rendre à l’université. Rien n’était définitif, mais on planifiait notre vie ensemble. C’est à ce moment-là que le bébé est arrivé. Je devais avoir 22 ans environ, la vie me souriait, mais ce bébé n’était pas prévu. Ça a un peu chamboulé nos plans, elle est venue s’installer chez moi à Hidgen et s’est trouvé un emploi comme serveuse dans un de nos deux restaurants locaux. Moi je m’occupais de mon père qui était malade, de ma copine en cloque et de la casse que mon père m’avait confiée. Mes frères sont partis tour à tour à l’université alors que ma grande sœur a déménagé dans une grande ville de Californie. San Diego ou San Francisco. J’oublie toujours laquelle parce qu’elle n’a pas gardé contact. Il ne restait que moi, mon père, ma sœur cadette, ma copine et le bébé en route.

Je venais tout juste de fêter mon 23e anniversaire quelques jours avant que le shérif ne vienne chez moi avec ses adjoints pour faire mon arrestation. Il y a un certain temps dans la rivière derrière ma maison ils avaient repêché le corps d’une fille qui bossait à la banque de notre petite communauté. Apparemment elle avait été battue, violée puis tuée alors la chose avait été prise très au sérieux et un agent du FBI était venu aider la police locale. Longue histoire courte, ils m’aimaient bien comme suspect principal et pensaient avoir assez pour me foutre en taule. Ce n’était vraiment pas le moment ma femme venait d’accoucher du bébé. J’étais d’ailleurs fraîchement marié aussi. Le bébé n’était peut-être pas prévu, mais cet épisode l’était encore moins. Incapable de payer le prix fixé par le juge pour que je sois relâché de prison j’ai dû attendre patiemment mon procès. Mon père est mort pendant cette attente, ils m’ont libéré le temps de me rendre à ces funérailles. Finalement le procès a eu lieu, la couronne a fait valoir certaines preuves qu’ils avaient collectées et un témoin s’est adressé au juge et jury prétendant m’avoir vu me rendre à la banque juste avant la fermeture avec le modèle d’arme ayant servi à tuer la victime. Je n’avais pas vraiment de réponse pour eux. J’ai été acquitté, trop de preuves circonstancielles. La couronne a voulu remettre ça une autre fois devant la cour, ils étaient persuadés de ma culpabilité. Cette fois j’ai réussi à être libéré de prison le temps que le prochain procès ait lieu. J’étais content de retrouver ma famille, mais j’ai vite déchanté quand j’ai vu que toute la ville me traitait comme si j’étais coupable. Pour eux, j’avais trompé le système et m’en sortait parce que le système judiciaire avantage les criminels. La vie avait été invivable en mon absence, ma famille avait été harcelée et menacée. La police ne pouvait rien faire ou ne le voulait pas. Même ma sœur doutait de mon innocence. L’attente fut longue, j’avais bien hâte d’être innocenté une deuxième fois peut-être que les gens arrêteraient de me traiter comme le pire des monstres. Ça m’a démoli. J’étais devenu un danger pour la communauté ou du moins c’est comme ça que ma communauté le voyait.

J’ai été innocenté une bonne fois pour toutes après que le réel coupable a été arrêté 2 ans plus tard à 28 ans. Je suis immédiatement rentré chez moi à Hidgen pour voir ma femme et mon fils. Personne ne répondait à la porte quand j’ai cogné alors j’ai pris mes clés de secours dans leur cachette et je me suis permis d’entrer. La maison était à mon nom désormais après tout. Quand je suis entré, j’ai appelé ma femme et mon fils par leurs noms. Aucune réponse. Puis mon fils est apparu dans le couloir et a couru jusqu’à mes bras. Je l’ai serré fort et j’ai posé un baiser sur son front avant de lui demander où était sa mère. C’est à ce moment-là qu’elle est entrée. Elle parlait avec quelqu’un d’autre et riait. Elle n’avait pas encore réalisé que j’étais là. Je lui dis coucou. Elle a poussé un petit cri de surprise, elle ne s’attendait pas à me voir ici aujourd’hui. J’ai ensuite vu la personne avec qui elle parlait, c’était mon meilleur ami d’enfance. Je lui ai demandé ce qu’il faisait ici, ils se sont échangé un regard et j’ai tout de suite compris. Le malaise était palpable alors j’ai dit au revoir à mon fils et de 5 ans et je suis sorti sans leur donner la chance de me parler. J’ai logé à un petit motel local le temps de remettre mes affaires en ordre. Un matin j’ai trouvé une lettre de ma femme sous la porte. Elle m’a expliqué tout ce qui s’est passé depuis le jour où la police est venue me chercher. Autant dans sa vie que dans sa tête. Je comprenais, beaucoup de choses s’étaient passées en mon absence et je n’en avais pas réalisé l’ampleur jusqu’à mon retour définitif. J’ai fait en sorte que les papiers de divorces soient faits et que le tout se fasse sans bavure. Le processus fut long, nous avions plusieurs points de conflits moi et ma femme. Ça a été la plus longue année de ma vie, mais j’ai finalement lâché prise. Je lui ai donné tout ce qu’elle voulait. Ma maison, mon fils, tout ce qui importait vraiment pour elle. Je n’avais aucune chance de gagner en cour pour la garde et je n’avais plus envie de rester une seconde plus dans cette ville. J’ai fait les démarches pour un changement radical et j’ai tourné le globe terrestre pour choisir ma prochaine destination. Je l’ai fait plusieurs fois, une bonne vingtaine de fois. Jusqu’à ce que la destination choisie en soit une que j’étais prêt à faire. Parce que vraiment malgré les films qui prend vraiment une décision aussi importante en se fiant uniquement sur le hasard? Je n’avais personnellement aucune envie de vivre en Sibérie comme j’aurais dû le faire si j’avais suivi le premier choix du destin. Je voulais vivre dans une grande ville ou personne ne me connaîtrait ou ne me remarquerait. Je voulais être invisible pour une fois, comme je ne l’avais jamais été depuis des années. J’étais une célébrité pas seulement à travers Hidgen, mais tout l’Arkansas et même un peu les États-Unis. J’avais d’abord pensé à New York ou LA mai le destin a voulu que ce soit London ou si vous préférez Londres. Cela fait donc deux ans que je suis installé à Londres. Relatif anonymat même si j’ai perdu plusieurs occasions d’avoir un emploi en raison de mon passé trouble. La paix d’esprit comme je ne l’avais pas eu depuis presque une décennie. C’était tout ce que je voulais vraiment, la paix et une deuxième chance. Ma joie de vivre, mon humour, mon enthousiasme et mes plans futurs s’étaient envolés à petit feu depuis le temps. Je voulais que tout ça me revienne, je voulais mettre tout le reste derrière moi. Je ne suis toujours pas convaincu à ce jour que j’y arriverais vraiment un jour, mais je fais tout ce que je peux pour. Je n'ai plus envie de me laisser hanter par un passé hors de mon contrôle.