Adam Chambers ◈ Sam Claflin

Etre né fils de.. n'est pas toujours facile à vivre et moi je suis né fils de Caleb Chambers, homme politique, sénateur de son état connu et reconnu dans tout le pays. Ce n'était donc pas facile de vivre normalement en ayant un parent extrêmement connu. Les gens quêtent de moindre de vos faux pas et vos parents vous demandent la lune, surtout lorsque vous n'êtes pas capable de la leur donner. J'ai perdu ma mère assez jeune, alors je n'ai pas eu la chance d'avoir de frère ou de soeur et j'ai eu beaucoup de mal à me remettre de sa perte. Ma mère était tout pour moi, c'était mon repère, ma boussole dans ce monde impitoyable de la politique ou mon père s'enfermait. Il a été absent durant quasiment toute ma vie, n'étant présent que pour les punitions ou me faire savoir son désaccord par rapport à mes choix. Par chance, un autre homme était présent pour moi, un ami de mon père qui était proche de ma mère et c'est donc tout naturellement qu'il a continué à l'être après sa mort. Cet homme c'est mon parrain, c'est comme ça que je l'appel même si techniquement ce n'est pas mon parrain. Il a été un exemple pour moi, un père de remplacement et m'encourageait dans mes choix contrairement à mon père qui ne faisait que critiquer.

Bien entendu je n'ai pas été un petit garçon modèle comme on pouvait l'espérer. J'ai eu mes périodes rebelles et j'ai fait quelques petites choses juste pour faire chier mon père et ça marchait. Par chance, je me suis rapidement repris et je n'ai jamais rien fait de terrible et d'irréparable. J'ai fumé, bu, gouter un peu à la drogue mais ça n'est pas aller plus loin. J'ai fugué aussi durant deux jours, bon, je devais avoir quatorze ans je crois, donc ça ne compte pas, j'étais trop jeune et en total désaccord avec mon père.

Lorsque j'ai décidé de choisir médecine plutôt que de suivre la voie toute tracée de mon père, c'est à dire la politique, mon père m'a tourné le dos. Mais pour moi ça ne comptait déjà plus étant donné qu'il n'avait jamais été là pour moi. Il y a tellement plus à donner lorsqu'on est médecin et surtout on n'attend rien en retour, contrairement à la politique. C'est devenu ma vocation et tant pis si ça déplaisait à mon père. Après avoir terminé mon internat et obtenu mon diplôme j'ai décidé d'exercer dans un pénitencier parce que les prisonniers aussi ont droit à des soins. Et bien sur mon père a tout de suite pensé que j'avais choisi cet emploi juste pour être en désaccord avec lui et ternir son image de marque. Peu importe qu'il pense ce qu'il veut, ça fait bien longtemps que j'ai arrêté de chercher à le comprendre.