Il y a des fois où j'aimerai être une petite souris feat Arthur Connor

A l'école on apprend le passé simple, mais rien sur le futur compliqué

Laureen et ArthurLaureen était étudiante en deuxième année de licence de Lettres Modernes. Elle avait redoublé sa première année parce que pour s'en sortir financièrement elle avait du travailler, et il faut bien reconnaître que ce n'était pas facile pour la jolie blondinette de gérer ses études et son métier de serveuse. Mais dans son malheur elle avait eu beaucoup de chances. Elle avait tout de suite était adopté par les autres employés du bar et surtout son patron était vraiment quelqu'un de très concilient, ce qui n'était pas le cas de la plupart des patrons de bars, qui demande beaucoup voire beaucoup trop à leurs employés. Aujourd'hui elle n'avait pas énormément de cours. Elle en avait donc profiter pour aller à la bibliothèque universitaire. Laureen adorait les livres, elle aimait livre, tout particulièrement les contes de fées, où tout est bien qui fini bien. Mais la jeune étudiante aimait surtout écrire, c'était une vraie passion pour elle. Elle rêvait d'ailleurs de publier un jour un ouvrage retraçant son histoire et l'enfer qu'elle avait vécue au contact de ses deux cousines après la mort de ses parents, alors qu'elle n'était âgée que de trois ans à l'époque. Aujourd'hui Laureen s'épanouissait autant dans ses études que dans son travail. C'est d'ailleurs grâce à ses études que Laureen a rencontré celui qui fait battre son cœur, le prince charmant de son comte de fée. Il s'agissait d'un de ses enseignants. C'était la toute première personne qui avait cru en elle, il avait trouvé qu'elle avait un véritable talent pour l'écriture, étant lui aussi écrivain de métier. Il a été touché par son histoire et par la détresse qu'elle dégageait et s'est juré de l'aider. C'est cela qui les a rapprochés, jusqu'à ce fameux baiser, un soir. Laureen n'arrive pas à l'oublier, elle sait bien que c'est interdit qu'il risquerait sa place si cela se savait. Mais elle peut dire sincèrement qu'elle l'aime. A la bibliothèque, notre jeune blondinette révise ses cours du mieux qu'elle peut. C'était là les rares moments qu'elle avait vraiment de calme pour étudier, en effet au bar c'était peine perdue et souvent à la résidence universitaire c'était compliqué aussi, entre les soirées, le bruits des élèves et ses deux colocs. Au moins là, elle était tranquille. Elle avait besoin de vérifier une information sur un des auteurs qu'elle étudiait, elle se leva donc de sa chaise, en faisant le moins de bruit possible et se rendit donc jusqu'au rayonnage des auteurs du XXème siècle, en se relevant après avoir trouver le dit ouvrage. Elle rentra dans quelqu'un qui regardait un ouvrage debout au niveau du rayonnage juste en face.

Oh, je suis vraiment désolée, je suis vraiment confuse, je ne vous avez pas vu. J'espère que vous n'avez rien. Je ne vous ai pas trop fait mal ?

C'est seulement quand elle se retourna, qu'elle le reconnu. Il s'agissait d'Arthur Connor l'un de ses enseignant. Elle était toute rouge au niveau des joues. Elle n'avait vraiment pas de chance, elle qui était tellement timide, tellement effacée en cours venait de rentrer dedans à quelqu'un et il fallait que cela tombe sur l'un de ses professeurs. Qui plus est, elle venait de se confondre dans des excuses qui ne la sauverait probablement pas.© 2981 12289 0

Laureen - Arthur

Il y a des fois où j'aimerai être une petite souris.

Cette journée se passait assez bien. J'avais alors assuré mes cours de la matinée, j'avais passé mon midi, en mangeant avec quelques collègues et n'ayant pas de cours à assurer dans l'après-midi je m'étais dit que ça serait plutôt intéressant.
J'avais alors pris le chemin de la bibliothèque de l'université. Le silence régnait et ce n'était pas plus mal.

Je parcourrais les différents rayons, contenant de multiples ouvrages aux thèmes variés. Je balada mon regard partout en quête d'une lecture intéressante.
Alors que je tentais d'accéder au rayon de livres suivant, je bouscula quelqu'un.
Je regarda alors qui j'avais bousculé et j'eue un petit rictus quand je vis que c'était Miss Davis.
Laureen Davis faisait parti de mes étudiantes, elle était cependant assez calme et discrète. Jamais un mot plus haut que l'autre et parfois, je devais l'admettre, on pouvait oublier qu'elle était présente dans la pièce dû à sa discrétion.

Hé bien mademoiselle Davis, vous êtes encore dans la lune?

Je disais bien sûr cela sur le ton de la plaisanterie. Elle me rappelait un peu ma façon d'être étant plus jeune.
Je remarqua qu'elle avait un livre sur Paul Eluard. Il était vrai que j'avais donné à chacun de mes élèves un auteur d'un mouvement littéraire différent et je leur avais donné comme exercice de me rédiger un texte sur le sujet de leur choix dans le style de l'auteur que je leur avait attribué; un exercice qui était simple s'ils connaissaient l'auteur en question.

Vous êtes venues pour votre travail à ce que je vois. Paul Eluard et le surréalisme, n'est-ce pas? J'espère que vous vous en sortirez,
si vous avez des questions, posez les moi tant que je suis à la bibliothèque,
ainsi ça vous sera plus simple.

A l'école on apprend le passé simple, mais rien sur le futur compliqué

Laureen et ArthurLaureen avait toujours été un peu maladroite, chose qui n'était clairement pas toujours facile quand il s'avère que l'on est également une personne timide, cela la mettait parfois dans des situation assez complexes. Mais cela avait été en quelque sorte un avantage plus jeune, quand sa tante la retrouvait les mains et les coudes en sang, il lui suffisait de prétexter qu'elle avait glissé et qu'elle était tout simplement tombée par terre. Au moins ainsi cette dernière ne lui posait plus d'autres question. La jeune femme ne lui avait d'ailleurs encore aujourd'hui parlé des sévices qu'elle avait vécu jusqu'à son adolescence de la part de ses deux cousines. Elle ne le fera d'ailleurs probablement jamais. Puis à quoi cela servirait aujourd'hui. Puisque tout cela était derrière elle, puis sa tante avait déjà perdu une de ses filles. Oui, elle faisait en effet partie, de ces disparus de Londres, très peu médiatisés par rapport à Marie Clinton qui était très riche. Cela n'ajouterait qu'à sa peine, puis elle se doutait que même si elle disait la vérité sa tante ne la croirait pas. Laureen était en effet de ces élèves qui ne posent pas de soucis, elle n'était pas non plus brillante, sauf peut être dans l'écriture à proprement parlé et encore. C'était donc le genre d'élève que l'on oublier très facilement. Elle se considérait d'ailleurs comme un simple numéro d'anonymat. Certains de ses enseignants qui l'avaient pourtant régulièrement pendant ses deux premières années ne se souvenaient même pas de son nom c'est pour dire.

Non pas vraiment, je cherchais un ouvrage. Je ne vous avez pas vu arriver, je suis vraiment confuse de vous être rentrée dedans.

Laureen n'avait pas vraiment pris cela sur le ton de la rigolade comme son enseignant. Elle se sentait vraiment mal de lui être rentrée dedans. Pour Laureen cela aurait pu être un exercice très simple, quand on voit la passion qu'elle a pour l'écriture, et la facilité déconcertante qu'elle possède pour mettre sur papier ce qu'elle ressent. Mais il faut bien reconnaître que le surréalisme n'est pas un des mouvement qu'elle préfère, bien au contraire. Elle était beaucoup plus dans le réalisme, dans l'autobiographie.

Oui j'avais besoin d'avoir un petit rafraîchissement de mémoire sur le surréalisme. D'accord je vous remercie. Je pense que je vais pour l'instant bien revoir les éléments fondamentaux du surréalisme et ensuite qu'avec cet ouvrage je regarderai un peu la façon dont Paul Eluard s'accapare ce style pour ensuite écrire mon propre texte. Je sais que je me rajoute du travail. Mais au moins après je pourrais me faire une bonne petite fiche et je serais ensuite tranquille avec ce mouvement.

Durant toute leur conversation Laureen avait pris grand soin de ne pas le regarder dans les yeux. Laureen était souvent impressionnée par l’orras que dégageait ses enseignants. Il y avait d'ailleurs que pu d'enseignant qu'elle était capable de regarder en face, et surtout un en particulier, celui qui faisait battre son cœur et dont elle espérait que le sien se réchauffe en sa présence.© 2981 12289 0

Laureen - Arthur

Il y a des fois où j'aimerai être une petite souris.

Cela me faisait sourire que mon élève soit si studieuse. Discrète mais studieuse. J'aurai largement préféré des classes avec des personnes comme Laureen. Elle n'osait pas me regarder dans les yeux par timidité, et je respectais son choix. Pour moi chacun devait gérer sa façon de communiquer avec les autres comme ils le souhaitaient.

Ne t'en fais pas, il m'arrive souvent que je bouscule des personnes sans le vouloir,
c'est quelque chose de fréquent chez moi. Je dois avouer que c'est étrange.

J'émis un petit rire pour détendre l'atmosphère entre l'étudiante et moi. Elle m'expliqua qu'elle voulait se rajouter du travail ainsi mieux assimiler le mouvement que je lui avais donné. C'était ce genre de chose que j'aimais bien chez elle et que j'aimerai que certains de mes étudiants assimilent eux aussi. Je me tarda alors à lui poser une question. que je me posais depuis quelques jours déjà.

Au fait j'ai vu ton autre professeur, monsieur Williams, et il m'a montré ton travail d'écriture sur votre pire souvenir si je me souviens bien... Est-ce que tu écris en dehors de tes études? Car personnellement j'ai trouvé ton travail d'une bonne qualité; ayant tout de même des erreurs mais minimes comparé au reste.

Une simple question qui avait un peu d'importance pour moi. Je trouvais ça pas mal si Laureen avait ce talent d'écriture et l'utilisait. Elle pourrait ainsi faire de grande chose. Mais si ce n'était pas le cas, je pourrai toujours l'encourager tout en m'arrêtant à la limite du raisonnable. Je savais ce que ça faisait de perdre fois en soi dès lors qu'on entamait des écrits. Mais je savais qu'il ne fallait jamais abandonner.

A l'école on apprend le passé simple, mais rien sur le futur compliqué

Laureen et ArthurLaureen était en effet une étudiante très studieuse. Les études avaient été une véritable révélation pour elle. Les études lui avaient permit d’aller enfin de l’emprise de ses deux cousines. Ces deux cousines qui lui avaient fait tant de mal tant de temps. C’était un véritable handicap, pour Laureen, d’être aussi timide. Elle aimerait l’être moins, être ouverte au monde. Elle admirait tant les personnes populaires, ces personnes sur qui on se retournait dans la rue. Mais Laureen s’était forgée cette timidité, aussi pour se protéger.

Il y a des gens qui sont plus maladroits que d’autres

Lorsque Monsieur Connor ria, Laureen laissa se dessinait un léger ricus sur son visage, oh elle était une jeune femme douce et sous ses allures timides, elle gardait toujours le sourire. Elle savait que trop bien que la meilleure des défense face à la méchanceté c’est le sourire. Ses cousines ont réussi à lui prendre énormément de choses, elle ne compte même plus le nombre de fois, où elle a atterri à l’hôpital à causes d’elles. Mais elles ne sont jamais parvenues à lui retirer son si doux sourire.

Ah oui ce travail. Oui j’écris beaucoup en dehors de mes cours. C’est d’ailleurs dur parfois de tout concilier, j’ai une folle inspiration et j’ai besoin de tout le temps écrire. Puis écrire est un véritable exutoire pour moi. Monsieur Williams m’aide un peu pour ce projet puis il y a une autre intervenante, une éditrice, qui m’aide également. Elle me conseille et m’encourage. Je me sens soutenue c’est vraiment super. Je rêve d’écrire un jour un ouvrage, qui sera digne d’être publié. Enfin je suppose que c’est le rêve de toute personne qui fais des études littéraires. Mais ce que vous me dites me touche énormément.

Laureen avait manqué de s’étouffer quand monsieur Connor avait parler de Monsieur Williams. Elle était étonnée que cette histoire et surtout que son travail soit remonté jusqu’aux oreilles de l’un de ses autres enseignants. Tyler semblait donc parlé d’elle à ses collègues. Elle savait qu’il tenait à elle, tout du moins elle l’espérait. Mais savoir qu’il parlait d’elle a ses autres collègues était assez flatteur, mais à la fois très effrayant. Est ce qu’il avait dis des choses bien, où l’avait-il critiqué ? Au vu des propos de monsieur Connor, il semblait bien que c’était que du positif. C’était une bonne chose.© 2981 12289 0

Laureen - Arthur

Il y a des fois où j'aimerai être une petite souris.

Elle avait l'air plutôt surprise quand je mentionna le nom de son autre professeur. Etait-elle aussi gênée devant lui aussi? C'était fort possible. Williams, car j'avais l'habitude de l'appeler ainsi et lui Connor pour moi m'avait déjà fait part de son soutien pour Laureen. Au début je pensais qu'il se moquait de moi car il disait que j'étais trop optimiste et rêveur, que rare étaient les élèves aussi assidus que la jeune fille avait réussi à l'être. Mais en vérité, Laureen était l'exemple que la passion pour l'écriture était encore présent chez les jeunes de nous jours, même si cela n'était pas du tout flagrant.
Elle était aidée par une éditrice plus un professeur? Elle avait vraiment eu de la chance. Je lui offris un petit sourire gentil.

C'est super ce que tu me racontes là! J'espère que tu réussiras à aller au bout.
Et saches que si tu désires un soutien supplémentaire, je suis disponible pour les personnes sérieuses comme toi.

Cela me rappelait la joie que j'avais pu éprouver quand j'avais commencé à écrire, contrairement à elle j'avais eu du mal à me faire éditer quand j'eus commencer la rédaction des romans. Un peu comme J.K. Rowling, j'avais fais le tour de quasiment fait le tour des maisons d'éditeur que je connaissais mais avait eu un peu plus de chance que l'auteur de la saga du jeune sorcier. Et puis j'avais le soutien de mon petite amie et de ma famille.
Mes mots à son égard étaient sincères, j'avais connu la difficulté des débuts de l'édition; il ne fallait pas non plus s'attendre à ce que les gens s'arrachent aussi nos ouvrages dès leur parution en bibliothèques ou librairies. Cela pouvait prendre plus de temps que prévu.

A l'école on apprend le passé simple, mais rien sur le futur compliqué

Laureen et ArthurSi Laureen était gênée quand son professeur parla de monsieur Williams. C'était pour une raison tout autre que celle qu'il semblait soupçonnée. Quand on lui parlait de Tyler, la jeune femme repensait immédiatement à leur relation et au baiser qu'il avaient fini par échangé? Rien que d'y penser, ses lèvres se mirent à la brûler elle les éfleura doucement comme pour éteindre le feu qui brûlait au plus profond d'elle. Oh oui Laureen était passionnée, et cela ne datait pas d'hier. Elle ne compte même plus le nombre de fois où plus jeune elle s'est réfugiée dans un livre, pour s'évader un peu de l'enfer qu'elle vivait.

Je vous remercie sincèrement.

Laureen avait eu en effet beaucoup de chance de ce côté là. Comme si la chance avait enfin tournée. C'était peut être fou, mais c'est l'écriture qui lui a permis plus jeune de en pas finir par se jeter d'une fenêtre. Puis c'est aussi l'écriture qui lui a permis de trouver sa vocation, et de rencontrer celui qui aujourd'hui fait battre son cœur. Laureen a parfois l'impression que même morts ses parents veillent sur elle, qu'ils sont sa bonne étoile, et que d'une certaine façon, ils sont la flamme qui lui permet d'écriture. Jamais elle n'aurait pu imaginer un jour être aussi différente. Elle se souvient peu de ses parents bien que leurs initiales soient gravées tout près de son cœur. Mais elle espère que de là haut, ils sont fiers d'elle et que peut être un jour elle pourra leur dédier, son premier roman, la dédicace serait à mes parents devenus des anges bien trop tôt. Laureen avait en effet de la chance de connaître une éditrice. Mais Laureen a début n'a pas écrit pour être publiée, au début c'était simplement un échappatoire, un exudoire. A mesure qu'elle touchait sur le papier ce qu'elle ressentait elle avait l'impression que ses démons disparaissaient. Jamais elle n'aurait pu imaginer que sa plume puisse interpeller qui que ce soit.© 2981 12289 0

Laureen - Arthur

Il y a des fois où j'aimerai être une petite souris.

Elle avait commencé à agir un peu bizarrement mais elle changea son attitude. Elle semblait alors penser à quelqu'un et elle toucha ses lèvres. Etrange vraiment... Mais j'oubliais vite quand elle me remercia. Je sourie une nouvelle fois et tapota son épaule.

Ne t'en fais pas, ça fait toujours plaisir d'aider les bons élèves comme toi, et puis ça me fait plaisir que tu es une passion. Et je ne dis pas ça car nous partageons la même passion, haha.

J'émis un petit rire et rangea ma main près de moi. J'avais entendu qu'elle avait perdu ses parents, c'était triste et ça devait sûrement être à partir de ce moment qu'elle avait commencé à écrire. Un tel choc a besoin d'être extérioriser de quelque façon que se soit. Moi c'était l'inverse, j'avais commencé à écrire comme ça et lorsque j'avais subit mon premier "traumatisme" j'avais alors eut un blocage et je ne pouvais me résoudre à écrire explicitement mes vécus, même masquer derrière un personnage. Je n'étais pas près, je tentais doucement de me remettre et j'avais besoin d'attendre encore avant d'espérer mettre mon histoire sur papier. En attendant je créais toujours autant de personnages avec leur propre passé.

Mon attention se tourna une nouvelle fois vers la jeune fille.

Si tu as besoin de moi, je serai dans la bibliothèque jusqu'à dix neuf heures.

Puis je m'éloigna dans d'autres rayons avant de m'installer à une table pour bouquiner un peu.