Milo - Rendez-vous ?

T-shirt blanc, jean noir, basket noire. Rien de transcendent pour moi aujourd'hui,
la discrétion est de mise. Depuis ma dernière visite à l'hôpital, je n'ai pas fait de frasque et je me suis plutôt rangé, d'autant plus depuis que mes parents m'ont fait signer un contrat avec la femme qui avait été engagé pour me tuer, non seulement je devais me montrer discret parce que quelqu'un en avais après moi mais je devais aussi et surtout être discret et ne plus faire de frasque parce que mes parents m'avaient plus que jamais à l'oeil. Je commençais à prendre mon rôle plus à coeur que je ne l'aurais cru.
Et pourtant, ce qui me tracasse le plus, c'est que je n'arrive pas à me sortir de la tête le nom de l'infirmière qui s'est occupé de moi. Holly Pierce. J'ai fais quelques recherches sur elle, ne serait-ce que pour m'assurer qu'elle n'allait pas être engagée pour me tuer un jour mais je n'avais rien trouver qui puisse m'aider. J'avais finalement pris mon courage à deux mains pour l'inviter à boire un café avec moi, pour que nous puissions faire connaissance. Je me trouvais donc au bookstore coffee, à une table la plus éloignée possible des fenêtres et assez tranquille pour pouvoir discuter tranquillement. J'avais laissé passer un mot à la jolie blonde et j’espérais réellement qu'elle accepte de venir, parce qu'après tout, nous ne nous connaissions pas réellement. Je suis assis à la table depuis dix minutes, j'étais venus en avance, bien trop stressé. Moi, Milo Grimaldi, Prince de Monaco stressé à cause d'une fille... Je n'y aurais jamais cru. Il ne reste que cinq petites minutes avant l'heure fatidique et je me sens presque aussi nerveux que lorsque j'ai dû faire ma première apparition auprès de la famille royale d'Angleterre.

Triturant le bas de mon t-shirt nerveusement, je reste pensif, me demandant comment ç'avait été possible que je me retrouve dans une situation pareille. Moi, Milo Grimaldi, prince de Monaco, salaud de première. Comment je pouvais avoir autant d'attirance, de questions, d'envies pour cette jeune femme dont je n'avais croisé la route qu'une seule fois dans ma vie ? Comment avait-elle réussi à m'envoûter de telle sorte que je me retrouvais béa et que je me surprenais à penser à elle à n'importe quelle moment de la journée ? Ah si ma soeur venait à l'apprendre, il était évident qu'elle me passerait la soufflante de ma vie, tout comme il était évident que j'allais devoir faire face à la fureur de mes parents s'ils venaient à apprendre que leur fils se laissait distraire par une jeune femme. Bien que son métier soit tout à fait respectable et qu'en soit,
en tant que prince et non pas princesse, je sois en droit d'épouser quelqu'un qui ne soit pas de mon rang social, il était certain que mes parents préféreraient me voir au côté d'une princesse ou tout au moins, d'une duchesse. Pas d'une infirmière. Aussi honorable que soit cet emploi. Je suis encore plongé dans mes pensées quand je suis interrompu par du bruit, puis une voix. Je me lève précipitement pour accueil l'objet de mes pensées.

« Mademoiselle Pierce... Wow... euh, j'avais peur que vous ne veniez pas. » laissais-je échapper, perdant tout mes moyens. Si la presse pouvait avoir un aperçu de la situation, j'étais fiché pour de bon. Moi, perdant mes moyens face à une fille ? Bien entendu, une jolie fille, mais tout de même. La situation restait tout de même bizarre.

Elle s'installe et je lui offre le sourire le plus confiant que je peux, c'est à dire absolument pas confiant, puisqu'à cet instant, je ne sais plus quoi dire ou faire.
Je fais un rapide signe à une serveuse qui nous indique qu'elle s'occupe de nous dès qu'elle en a terminé avec la table dont elle s'occupe. Un blanc s'installe et je finis par prendre mon courage à deux mains pour le combler.

« Vous... vous êtes ravissante. » plus blaireau tu meurs. Mais qu'est-ce qui me prend. Je fais abstraction du fait que ses joues avaient pris une légère teinte rouge à son arrivée, mais j'en reste silencieusement étonnée. La jeune femme si sûre d'elle que j'avais rencontré à l'hôpital pouvait donc être tout comme moi, déstabilisé ? J'espérais que ça n'avait rien à voir avec mon statut de prince, ce qui m'avait le plus marqué lors de notre rencontre avait été sa façon de me traité comme tout autre patient. Et Dieu sait à quel point ça m'avait été bénéfique. Ce n'était plus arrivé depuis longtemps et ça faisait du bien, d'être enfin comme tout le monde.

Holly Pierce a écrit:

Rendez-vous ?

Milo & Holly

Nerveuse et oui je sais que ça se voit, pire que quand j'étais en train de passer mon concours pour intégrer une école d'infirmière, pire que le jour ou j'ai récitée une poésie devant toute la classe, pire que mon exposé sur la civilisation aztéques en espagnol en quatrième. Pire que tous ces jours qui pourtant étaient plus importants, que d'avoir un "rendez-vous" avec un garçon, enfin rectification que je me fais à moi-même : pire que d'avoir un rencard avec un soit disant Prince. Moi en vérité son statut de Prince je m'en balance, pardonnez mon langage mais c'est la vérité, depuis quand, lorsqu'on est bien élevé on sort avec quelqu'un pour servir ces intérêts ?

Franchement, je connaissais une fille qui est sortie avec un médecin et beaucoup plus âgé qu'elle, mais franchement, elle m'avait dit qu'ils n'étaient pas du tout sur la même longueur d'onde, même ma collègue, quand j'y pense bien elle voulait exclusivement soigner Milo, parce que c'est un Princ est qu'en plus de ça il est pas mal, ouais fallait que je l'avoue quand même sinon je ne serais pas en face de lui à le regarder comme une idiote.

Le pire c'est que je me sens encore plus gênée quand il me fait un compliment " Merci, vous êtes pas mal non plus. " en vérité, je ne sais pas d'où est sortie cette phrase, surtout avec une assurance déconcertante, alors que d'habitude je bafouille énormément. Je dirige et j'attrape le menu pour faire abstraction du silence, ce silence me tuera un jour où l'autre et aller Holly lance toi bordel.

"Vous .. Tu sais ce que tu prends ?" Bon j'ai pris l'initiative de la tutoyer, mais faut dire que le vouvoiement c'est quand on est au travail, alors tant pis j'ose, je porte mon courage au moins. Je ne sais pas trop s'il est aussi gêné que moi parce que je fuis son regard et qu'il a l'air de ne pas trop manquer d'assurance. "Je prendrais bien du rosé pour commencer .. " Oui bonne idée de vouloir boire de l'alcool, pour te décoincer. Mais qu'est-ce que je raconte il faut être sobre pour ne pas dire des conneries. Voyons, Holly!

Codage par Emi Burton