Callixte O. Goldstein ◈ Emilia Clarke

The beginning of a new life Bonjour, la compagnie, moi c’est Callixte, Callixte Octavia Goldstein, si vous voulez tout savoir. Je suis née le 2 avril 1988 à Londres, pile-poil après le jour de la farce, j’ai donc vingt-neuf ans et je suis aux portes de la trentaine. Mis à part tout cela, j’ai vécu plusieurs années comme une enfant unique jusqu’à ce que mes parents n’adoptent un autre enfant, un garçon nommé Noah, il avait sept ans, je venais d’en avoir douze. À dire vrai, j’étais ravie de ne plus être la seule enfant de la famille, mais ça n’a pas toujours été facile entre nous, mais nous avons fini par bien nous entendre, de plus, nous aidions souvent à l’hôtel familial que mes parents tenaient. C’était une idée folle, ils ont toujours voulu acheter un hôtel et en faire leur plus grande réussite. J’y ai travaillé de temps en temps l’été en grandissant, mais mon but a toujours été de faire de grandes études. Trois ans plus tard, mes parents décidèrent d’adopter un nouvel enfant, qui s’avéra être une fille, du prénom d’Alina, elle avait neuf ans à ce moment-là, et elle s’est assez vite rapprochée de Noah, après tout, ils n’avaient qu’un an de différence, ça paraissait plus simple qu’avec moi qui venais d’avoir quinze ans. Cependant, pour les deux, j’ai toujours fait en sorte d’être la grande sœur attentive, dévouée, j’aurai pu tout donner pour eux. Malgré la période d’adolescence qui est, en générale, relativement difficile. C’est la période où on se cherche un peu, mais je devais être l’une des seules filles qui savaient à cet instant même ce qu’elle voulait être, ce qu’elle voulait faire.

Peu de temps plus tard et je lâchais le lycée pour l’université, en suivant une voie que j’avais vraiment envie de suivre. Je voulais suivre des études de médecine et me spécialiser en pédiatrie. À dire vrai, j’avais toujours eu cette passion pour les enfants et l’envie de m’en occuper, j’avais fait pas mal de baby-sitting par le passé, de les soigner. Disons que mon chemin était tout tracé dans ce cas, non ?
J’étais ravie d’avoir pu être acceptée à l’université de Londres et je le savais, je me donnerai à deux cents pour-cent pour réussir et pouvoir pratiquer le métier que je rêverais de faire. Je pense que c’est pendant mes années de faculté que j’ai connu mes plus belles joies, mes plus grandes peines et déception, et mon premier amour. Nous sommes restés ensemble jusqu’à ce que je devienne capable d’exercer mon métier à l’hôpital de Londres, en collaboration avec mon amoureux qui était, lui, médecin généraliste. Nous pensions à nous marier, dans deux ans à peu près, nous venions de nous fiancer, et il fallait se donner le temps de tout préparer. J’étais, cependant, vraiment excitée de porter son nom, pourtant depuis quelque temps, je le sentais distant et un jour, j’ai eu la mauvaise idée de le suivre à distance, mais le suivre. Nous avions trouvé un appartement ensemble, et je pensais qu’il allait rentrer directement chez nous, et en fait non, il ne s’y est même pas arrêté, ensuite, je pensais qu’il allait se rendre chez ses parents, mais non, toujours pas, je continuais de me poser des questions pendant que je roulais, puis il s’est enfin arrêté, alors moi aussi et j’ai coupé le contact ainsi que mes phares pour ne pas qu’on ne me voit. Je l’ai vu attendre devant la porte d’une maison que je ne connaissais pas, tout comme le quartier. L’espace de cinq minutes quelqu’un vint ouvrir la porte et ma bouche fit un « o », tellement j’étais surprise et ensuite mon cœur se brisa. C’était une femme et il l’embrassa. Ce n’était le petit baiser chaste hein, il y avait bien plus de passion et pour tout dire, je n’ai plus eu envie de regarder. J’ai pris une photo, histoire d’avoir des preuves, et je suis partie. J’ai annulé les fiançailles au vu de cette tromperie ainsi que le mariage. J’étais dévastée et je ne voulais plus aimer, je ne voulais plus rien ressentir, plus aucun sentiment.

C’est pour ça que le soir où j’ai rompu avec mon fiancé qui avait une relation avec ladite femme depuis plus de deux ans, je suis allée dans un bar pour décompresser. Un verre, puis un autre, puis encore un autre m’ont fait rencontrer un homme très sympa, qui m’a fait rire tout de suite, qui m’a mise à l’aise. J’étais tellement saoule que j’ai accepté d’aller chez lui et une chose en entraînant une autre, nous nous sommes retrouvés dans le même lit, d’ailleurs le lendemain, je me suis dit que j’avais sans doute perdue la tête, alors je suis partie sans rien dire. C’est après cette soirée arrosée que j’ai préféré tout oublier et me concentrer sur mon travail, seulement, je remarquais, plus les semaines passaient, que j’étais sur les nerfs, et les vomissements commencèrent. Je me posais des questions et je suis allée voir ma gynécologue, qui m’a appris que j’étais enceinte. Mon monde s’écroulait, moi qui avais toujours été « droite dans mes bottes », l’une des fiertés de la famille, j’étais enceinte et célibataire. Je ne pouvais rien dire à mes parents alors au moment-où, j’étais convaincue que ma grossesse commencerait à se voir, j’ai décidé de partir aux Etats-Unis, j’avais trouvé un poste dans un hôpital là-bas et je pourrais trouver un appartement à côté sans problème. À vrai dire, cela tombait à point nommé comme je voulais éviter de croiser mon ex, et malgré le fait que j’étais très famille, j’ai pris le risque. Je suis partie au bout de cinq mois de grossesse et je suis restée deux ans à New-York. Ma vie new-yorkaise était vraiment parfaite, mais ma vie à Londres me manquait, même si désormais, une petite brune de deux ans prénommée Lizéa, emplie ma vie de bonheur. Maintenant, j’avais besoin de tout révéler même si mon image de « fille parfaite » en prendrait un coup, mais il le fallait. Il en était de même pour le père de ma fille, il fallait que je lui annonce la nouvelle et le connaître également. Enfin, je ne sais pas trop comment cela va se dérouler, donc je suis pleine d’incertitudes, mais heureuse de reprendre mon travail et de revoir mes proches.