Confession entre soeurs (feat Pipper and Elizabeth)

Confession entre soeurs

feat. Pipper && Elizabeth

Vivre encore en famille à mon âge, c'est assez rare. Mais je le vis bien. Depuis la mort de nos parents, nous sommes toujours rester vivre ensemble dans la maison familiale. Gary, Pipper et moi.. on est inséparable. Je ne sais pas ce que serait ma vie sans eux.. même si ma santé est surtout une bonne raison pour rester vivre avec eux... parfois je me demande si je ne devrais pas prendre mon envole et faire ma vie de mon côté. Je ne veux pas être éternellement un poids pour ma famille.. rien que Pipper. Elle est fiancé et va sûrement se marier et partir.. Gary est le plus vieux et il est si brillant.. une femme ne tardera pas à me l'arracher.

Alors que j'écris dans mon journal, allonger sur le ventre sur mon lit...je me met alors à paniquer. Je vais me retrouver toute seule ? Dans cette grande maison... je sens ma poitrine se compresser. Non je dois me calmer et ne pas paniquer.. sinon je vais faire une crise. Je me mord la lèvre en poussa mon stylo contre ma lèvre et je regarde dans le vide en songeant à ce que sera ma vie sans mon frère et ma sœur... Je me lève alors et sors de ma chambre. Nous sommes le soir et je suis en pyjama. C'est un sorte de combinaison panda que j'adore, surtout quand l'hiver approche.

J'arrive en face de la porte de la chambre de ma sœur et toque. Puis je rentre et la découvre dans son lit à lire. Je la regarde et elle sait que dans ces moments là, je viens pour un câlin. Je m'approche donc et rentre sous la couverture et la prend dans mes bras en posant ma tête sur sa poitrine comme une enfant. C'est fou comme parfois je peux me comporter comme une enfant et la seconde d'après vouloir qu'on me considère comme une adulte. Je regarde son livre et essaie de comprendre de quoi sa parle avant que je ne perçoive son air inquiet... :

« J'ai pas envie que vous partiez... j'ai pas envie de me retrouver seule » je renifle.

Je suis trop sensible c'est bête. J'suis idiote de réagir comme ça alors que ni mon frère, ni ma sœur n'ont encore quitter la maison. Mais ce n'est pas la première fois que je déprime à ce sujet.. Pipper commence à avoir l'habitude. Je me redresse et l'a regarde. Je finis par m'asseoir en tailleur face à elle et je retire ma capuche panda :

« Pipper... Quand tu vas partir et quand tu auras des enfants. Et quand Gary sera guérit aussi.. il voudra partir.. je vais devenir quoi moi ? J'veux pas que vous partiez. »

Je baisse la tête, jouant avec les draps :

« On est bien non ? On est une famille.. »

Je suis naïve encore oui.. est-ce le fait que je n'ai aucune expérience dans le domaine sociale et sentimentale.. sûrement. J'ai longtemps été couvé de par ma malformation pulmonaire mais.. je sais pas.. je me vois pas encore grandir. Peter pan pourrait pas exister ?? Je relève mon regard vers ma sœur et retourne dans ses bras :

« C'est nulle la vie. On grandit et on s'éloigne des gens qu'on aime... »

Je soupire alors d'un air mélancolique...

Confession entre soeurs

feat. Pipper && Elizabeth

L'idée de perdre ma famille m'est insupportable. Depuis l'accident de Gary je suis complètement obsédée à l'idée de les perdre un jour. Je fais peut-être l'enfant, mais cela m'empêche de dormir la nuit et.. je ne veux pas être seule. Je suis incapable d'être avec un garçon et mes problèmes de santé. Pourrais-je vivre avec cela et m'en sortir toute seule. ? Je n'ai peut-être pas la carrure pour m'en sortir toute seule.. suis-je assez forte ? Suis-je faite pour vivre seule.. ? Je ne suis pas prête. Je suis encore si jeune, enfin.. non pas tant que ça. Mais je ne peux pas penser un instant vivre sans ma famille, et, la voix tremblante, je lui fais savoir.

Ma sœur me sers fort contre elle, et je peux sentir son aura réconfortante et maternelle. Je ne lui dis jamais, mais... elle a la même odeur que maman et.. si je dois passer ma vie sans pouvoir sentir l'odeur de ma sœur près de moi.. je ne peux l'imaginer. Non je ne pourrais pas. Je sais que cette vision et ce point de vue est égoïste et puéril. J'en ai pleinement conscience :

« Écoute Eli' quand je partirai, je ferais en sorte d'être toujours la auprès de toi et puis le jour où je devrais avoir des enfants, je suis sûr que tu seras une tata exemplaire n'est-ce pas ? Quant à Gary pour l'instant, nous sommes la toutes les deux pour lui et puis qui sais peut-être qu'il n'a pas envie de partir pour le moment. Quoi qu'il en soit tu ne seras jamais à la rue ma belle, tu viendras vivre avec moi s'il le faut » dit-elle en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

« Vraiment ? Tu penses vraiment tout ce que tu dis ? » soupire-je en ayant les larmes aux yeux.

Le fait qu'elle parle d'enfant me fait peur et me réjouis en même temps. Car j'aime vraiment les enfants. Ils sont si mignon mais je sais que ma sœur n'est pas très doué avec eux et que l'idée d'en avoir ne lui tente pas vraiment pour le moment. Donc l'entendre parler ainsi me réchauffe le cœur. Venir vivre avec elle. ? Mon dieu.. pourrais-je seulement accepter. Je sais que je devrais refuser et lui dire que je peux me débrouiller seule. Mais pour moi, ce serait me mentir à moi-même.

Et je sais aussi que je devrais m'en vouloir et ne pas vouloir devenir un fardeau pour elle. Mais je n'y peux rien... je suis trop sensible peut-être. Et encore plus depuis que Gary a eut son accident. Parfois, je me trouve ridicule d'ainsi tout prendre à cœur au sujet de ma famille.. je devrais prendre l'exemple de Pipper en étant plus posée, plus détachée.. mais je n'y arrive pas, c'est plus fort que moi. Et cela ne m'aide pas pour calmer mes crises.. non.. Ma sœur soupire alors que je lui dis que nous sommes une famille, ce à quoi elle me répond avec une voix douce :

« Bien sûr que nous sommes une famille, tu sais, je suis sûr que de la haut papa et maman son fière de nous... »

Mon cœur se serra en entendant ces mots. Je me contente simplement de hocher la tête et gardant mes yeux humides, émue par de telles paroles :

« Ce n'est pas nul la vie ne t'en fais pas... Et si tu dormais avec moi cette nuit ? Comme ça, on pourrait parler un peu de tout ce qui te tracasse ? »

Je relève mon visage vers elle et sourit alors, opinant avec ferveur, avant de me mettre en tailleur sur son lit, face à elle. Je la regarde et me dit que j'ai vraiment de la chance de l'avoir dans ma vie, tout comme Gary. Ma sœur est toute ma vie... elle ressemble à maman bien plus qu'elle ne voudrait le voir et cela, je pense que cela me fera bizarre toute ma vie. Je l'observe, chaque détail de son visage me rappelle elle, et dans un sens, j'ai le cœur réchauffer par sa gentille candeur et son âme si pure et douce :

« Je m'inquiète pour Gary.. » dis-je alors que mon sourire disparaît : « depuis son accident, j'ai l'impression qu'une part de lui que je ne connaissait pas ressort.. comme s'il avait une part sombre qu'il ne nous montre pas et.. je ne sais pas.. j'aimerais tellement qu'il retrouve la mémoire... tellement.. »

Je relève mon regard vers ma sœur et lui sourit :

« Je sais que je suis tout le temps sur son dos en ce moment mais... je me dis que comme ça le processus ira plus vite. C'est bête hein ? »

Confession entre soeurs

feat. Pipper && Elizabeth

Ma sœur et moi avons toujours été très fusionnelle. J'ai toujours eut cette impression que toutes les femmes que j'aimais étaient un peu comme des sœurs. Comme Victoria ou Mavie par exemple. Mais Pipper.. beh c'est ma sœur quoi. Nous sommes liées par le sang et jamais personne ne pourra nous séparer. Jamais. Puis le fait d'être orpheline joue énormément aussi.. ou peut-être pas en réalité. Je me rappelle encore des Noëls passé en famille... la musique qui passait dans la maison avec papa et maman qui prenait des photos de nous en train de faire le sapin. Gary me prenait sur ses épaules pour faire l'imbécile et Pipper était toujours la plus sérieuse... et la plus maternelle. Je me souviens de papa qui arrivait et me prenait dans ses bras pour faire voler au dessus de sa tête. Gary qui allait ensuite embêter ma sœur et.. tout était parfait. Je voyais le regarder émerveiller de maman et plus rien d'autre ne comptais... rien. Mais aujourd'hui, tout est différent sans eux. Je suis souvent triste en y repensant mais.. nos vies ne sont pas si horrible. Nous vivons encore sous le toits de notre famille et nous sommes heureux, même si chaque Noël a une teinte de mélancolie et de nostalgie..

« Je me rends compte que tu as vu des choses que je n'ai pas vue vis-à-vis de Gary... Moi aussi je voudrais qu'il retrouve la mémoire et qu'ils nous reviennent comme avant. Malheureusement les médecins nous ont dit qu'il faudrait laisser du temps au temps pour que Gary recouvre entièrement la mémoire... » dit-elle alors à ce que je lui avait dit

« Je sais oui... » dis-je en souriant.

Je me souviens bien. J'étais à l'école ce jour là. Mon téléphone avait sonné et Pipper était en larme à l'hôpital. Gary... c'est un miracle dit-on encore. Il ne se souvient de rien, même pas de l'accident mais n'a aucune séquelle. Je me sens plus proche de lui aujourd'hui et je suis toujours sur son dos. Je n'arrête pas de le harceler de photo et d'anecdote pour qu'il recouvre la mémoire.. Car il y a une chose chez lui qui me perturbe.. comme s'il jouait un rôle et qu'une part plus sombre que je ne connaissais pas faisait surface parfois. Je le vois parfois dans son regard, et ça... me fait presque peur :

« Ne t'en fais pas je pense que ta présence lui fait beaucoup de bien et qu'au fil du temps ça mémoire reviendra petit à petit... Au final l'important et qu'il soit encore parmi nous en ce moment et qu'il peut compter les yeux fermés sur nous deux. ça te tente un petit chocolat chaud ? »

« Oh que oui ! Avec de la cannelle et de la crème fouetté ! » m'exclame-je en la prenant par la main.

Je l'entraîne donc hors de sa chambre et nous descendons les marches pour aller dans la cuisine. De là, ensemble, nous nous attelons à préparer deux chocolats chaud de la même façon que nous le préparait maman lorsque nous étions petite. La bonne humeur est présente dans la cuisine et je ne sais pas si Gary est là ou non, mais s'il est présent autant ne pas le réveiller. Le lait est en train de chauffer dans une casserole. Je m'assied sur le plan de travail en balançant mes jambes et dit alors à Pipper :

« Tu sais, par rapport à Gary.. ne te sens pas responsable si tu n'es pas aussi présente que moi. Je le harcèle complètement et, j'ai beaucoup plus de temps que toi. Mais tu peux au moins m'aider à comprendre.. Parfois, il regarde dans le vide et.. on dirait qu'il n'est pas heureux et qu'il se cache, comme une façade.. »

Je baisse les yeux, quelque peu triste :

« J'aimerais que maman soit là.. elle saurait mieux que nous quoi faire.. elle savait si bien nous comprendre.. »