La volonté de résister ou abdiquer [Pv]

Lieu : Walworth

Putain j’étais trop bon ! La musique de hip hop s’arrêtait alors que dans un coup de rein, je passais d’une position au sol, presque un german souplex, à une position debout, bras en crois, devant les juges… je soufflais fort, j’y étais allé fort : j’avais enchaîné les figures de hip hop et de break dance en rythme, cherchant à impressionner le plus possible les trois juges plus ou moins impartiaux de ce Battle de danse. Je l’avais explosé, j’en étais sûr ! Je sentais encore l’adrénaline dans mes veines et j’en avais encore des frissons, attendant le moment fatidique où elle retomberait et où je me sentirais crever… la majeure partie des figures, je les faisais d’habitude sur les planches, par sur du béton… et faire un salto en pure détente sur le béton était une chose assez dangereuse… mais c’était ça qui faisait plaisir, n’est-ce pas ? Je souriais néanmoins avant que l’on me lance une serviette et une bouteille d’eau.

Voilà, nous étions tous les deux passés, il ne restait plus qu’à savoir qui avait gagné. Même pas la peine de se poser des questions, je crânais déjà… la petite merde qui m’avait fait face en était lui-même bouche bée, d’abord, puis palissait de rage… alors, minable, quel effet cela faisait-il de se sentir ridicule au juste ? Allez, avoue que ça te fout les boules, petit con ! Je souriais, narquois, alors que finalement on me donnait la victoire ! Je sautais de joie et faisais un geste grossier à mon pseudo-adversaire ! Puis je l’ignorais, regardant dans la foule. Elle était là, je le savais ! Elle ne loupait pas une de mes prestations de scène. Jamais. Et j’avais envie de la revoir un peu… je voulais me détendre avec elle… j’espérais juste qu’elle ne me ferait pas une crise à la con… je grognais avant e finalement la voir. Je croisais ses yeux et y restais un moment alors qu’elle me faisait signe de la suivre, s’éloignant vers une petite impasse… je retirais l’élastique qui retenait en une toute petite queue de cheval, mes cheveux, pour qu’ils ne me tombent pas dans les yeux quand je dansais, puis prenais mon T-shirt et le remettais, j’allais attraper la mort. Je prenais mon étui à guitare qui ne me quittait presque jamais et la mettais sur le dos pour aller voir un peu ce qu’elle voulait.

Je n’étais pas venu là pour elle. Elle n’était jamais qu’un bonus, et souvent, je trouvais même mieux ailleurs, faut être honnête, mais je ne crachais pas sur l’idée de me la taper dans la ruelle… on l’avait déjà fait, on pourrait recommencer… ça me détendrait à la base, j’étais juste venu pour jouer de la musique à la sauvage comme ça juste pour me faire plaisir, et ^puis je l’avais vu, ce petit crâneur qui faisait une démonstration de break dance de merde… il était mauvais… et entendre en plus ce petit con dire aux autres « wesh frère chsuis trop bon… les autres c’est de la merde »… j’avais pas résisté et j’étais allé l’exploser à son propre jeu, misant tout mon porte-monnaie, soit trois cent dollars. Ah tiens, j’avais oublié de prendre son pognon… bon, j’en avais pas besoin, et autant laisser ce pauvre type dans sa misère et sa honte !

« Tiens, c’est ça que tu veux j’parie »

Pas de bonjour, rien, je m’étais contenté de sortir de la poche arrière de mon pantalon un petit sachet de poudre blanche et le laissais tomber au sol. Qu’elle vienne le chercher si elle était en manque. J’avais mon petit sourire ravi aux lèvres avant de finalement lui lancer, plus sérieusement :

« Alors, tu veux quoi au juste ? Et d’où tu me fais signe de te suivre comme ça ? »

Et pourquoi je l’avais suivie au juste ?

Comme toujours ici... où pourrais-je être d'autre hein ? Les docks comme toujours. J'avais pourtant presque réussis à aller chez mes parents. Mais.. peux pas. J'étais devant la porte de chez eux. Puis comme une voleuse j'ai maté par la fenêtre. Ma mère se pliait encore en quatre pour moi.. et moi j'suis là à continuer à faire la pute pour payer mes merdes. Je devrais peut-être arrêter tout ça ouai. J'dois arrêter. Où alors quelques trucs au moins... je pourrais continuer juste la cam de Meredith.. le nouveau commerce qui marche bien en ce moment. Puis y a ce mec là. Ce pseudo star qui vient toujours ramener sa gueule d'ange dans les Docks car monsieur est juste un connard fini. Mais il paie bien.. faut avouer. Et c'est un bon coup, pas comme la plupars des mecs. Bordel mais j'sais pas pourquoi c'est comme ça avec lui.. il est canon, il danse bien en plus mais je le déteste ce type. Il a tout pour être heureux et il vient exposer son fric vers ceux qui sont dans la merde.. et moi je marche pas je cours... enfin, j'ai déjà essayer de me défaire de lui. Mais j'y arrive pas. J'ai peur de lui... ? Ouai.. carrément en faite. Pire que ça il m'intimide.. il me fait autant peur qu'il m'excite et même quand je veux pas.. il arrive à obtenir de moi ce qu'il veut.. Je suis comme une marionnette et j'ai horreur de ça.. ouai, d'ailleurs faut que ça cesse... j'ai pas que ça à foutre de tout le temps penser à un même mec.. En plus il commence à être un peu trop.. beh j'sais pas, mais un mec violent j'en veux pas. C'est mort.

Je sais qu'il est là. J'ai reçu un texto pour dire qu'il y avait une battle de danse. Il était là-bas à tous les coups.. Voilà, j'arrive. Je suis à pied comme d'habitude. Je porte une vieille robe en jean presque propre et presque en bonne état. Elle est un peu déglingué en bas et m'arrive à mi-cuisse... en faite je crois que c'était à la base une chemise mais bon. J'ai un collant noir plein de trous et mes éternelles dock martens marron dégueulasse. Elles ne me quittent jamais. Je porte une veste en sky qui appartenait autrefois à un junky. Il est crevé maintenant donc ça lui manquera pas. Je fume une clope, une natte indienne mal faite sur le côté, longeant mon épaule. Puis alors, je vois la foule, j'entend les cris d'acclamation et alors que je finis par voir les deux compétiteur. Je le vois. Je bouge pas, je l'observe c'est tout. Puis alors que je tire une late... je vois ma main qui tremble. Bordel... je souffle la fumer en le regardant.. peut-être... Non non.. j'en ai assez de ces conneries. Je dois dire stop. La danse est belle, intense et je sens mon cœur battre alors qu'il danse. Même là il semble si dangereux... il finit par gagner et m'apperçois. Je sens son regard se poser sur mon et je frissonne. Je ne montre rien et fait un simple signe de tête alors que je m'engouffre dans une ruelle sombre, isolée du bruit. Je sais qu'il va me suivre... Pourquoi ? Pourquoi alors que clairement il en a rien à foutre de moi ? Bonne question.. mais alors que je me retourne, il est là. Mes tempes vibre.. merde je suis en manque. Mes yeux sont toujours entourée de noir.. je me démaquille presque jamais c'est biens simple. Mais bon, rien à foutre.

« Tiens, c’est ça que tu veux j’parie »  Comme toujours, les salutations ne servent à rien. Je me contente de le regarder. Il a détaché ses cheveux. Il sort un sachet de poudre et mon regard dérape dessus. Je baisse les yeux vers le sol, et tire sur ma cigarette remettant mon vieux sac à main noir sur mon épaule. Je secoue la tête négativement, mon corps se balançant un peu. Je me mord l'intérieur de la joue, sentant le goût métallique du sang sur ma langue : « Alors, tu veux quoi au juste ? Et d’où tu me fais signe de te suivre comme ça ? » Je déglutis. Ne pas montrer qu'on a peur. Je devrais fermer ma gueule, mais j'y peux rien, avec lui.. je cherche toujours la provocation. Enfin pas qu'avec lui en réalité, c'est dans mon caractère d'ouvrir ma gueule : « J't'emmerde bordel » je penche ma tête sur le côté et fini par baisser les yeux avant de croiser les bras simplement en haussant les épaules : « J'ai plus besoin de ta merde. J'ai trouver mieux.. donc j'ai aussi plus envie de voir ta gueule de richoux » Merde mais je peux pas juste fermer ma gueule et dire stop je veux arrêter... Non faut toujours que j'en rajoute. Je relève mon regard vers lui, un sourire aux coins des lèvres, un sourcil hausser et finit : « Allez Ciao » je déglutis en faisant volt face.. priant pour qu'il ne réagisse pas. Mais ça c'est peine perdu en nous connaissant tous deux... cela ne finit jamais bien nos rencontre

Allez, petite pute, prends ta merde, vas-y, je sais que tu en as envie… comme toujours, tu en rêves, alors vas-y, baisse-toi pour le prendre, incline-toi et contente toi de faire comme d’habitude !  Je lui souriais, l’air mauvais, alors qu’elle semblait rester droite dans ses bottes – façon de parler -  je lisais le manque dans ses yeux cerclés de noir, et malgré cela, elle me tenait tête, elle me montrait qu’elle n’était pas comme toutes ces mijaurées qui se pâmaient à chaque fois que je les regardais. Comme à chaque fois d’ailleurs. Ele avait toujours eu tendance à me tenir tête et c’était ce qui me gonflait. Elle avait récolté un œil au beurre noir à cause de ça, l’autre fois… elle l’avait mérité., cette garce !

Ses propos, comme à son habitude, me coururent vite sur le haricot. Surtout quand elle fait sa petite cheffe… elle se croyait meilleure que moi ou quoi ? J’avais qu’une envie, là, c’était de lui faire fermer sa petite gueule… alors comme ça, elle avait trouvé mieux ailleurs ? Ben voyons, quant à ma gueule de richoux, c’était elle qui avait voulu la revoir, cette petite gueule, non ? Alors pourquoi est-ce qu’elle avait pris la peine de venir, au juste ? Je la regardais droit dans les yeux, un sourire moqueur sur les lèvre… je n’étais pas dupe… elle allait foutrement regretter… je restais silencieux, croisant moi aussi mes bras sur mon torse, attendant de voir ce qu’elle allait pouvoir dire de plus drôle encore…

En fait non, elle disait vouloir s’en aller… allons, déjà ? Je fis mine de ne rien faire et quand elle passa à côté de moi pour quitter l’impasse je l’attrapais par sa veste de merde. Du sky de merde… même pas une moindre imitation du toucher du cuir… juste une veste de merde, niveau qualité. Bref, je l’attrapais par la veste et la retenais. Avant de la tirer vers moi et lui donner de l’élan pour qu’elle retourne au fond de l’impasse. Je me baissais et ramassais le petit sachet de poudre blanche avant de m’avancer vers elle.

« Au moins, avec toi, je suis habitué à entendre de la merde… »

Je souriais, à mon tour de jouer… je prenais le sachet de poudre blanche à deux mains et le déchirais avant de commencer lentement à le vider sur le sol, laissant comme un mince filet de drogue glisser, une petite rivière de poudre blanche ruisselant du sachet blanc sur ma main puis vers le sol. Lentement, laissant cette petite pute de Keira regarder le gâchis, puis une fois le sachet vide, je le piétinais pour le mélanger à la boue qui se trouvait un peu au sol, à cause des docks. Voilà. Maintenant je plongeais mon regard dans le sien et lui murmurais.

« Maintenant, c’est à moi de parler… »

Je lui souris et doucement posais ma main sur sa joue, doucement, mon autre main sur son autre joue et approchais mon regard du sien. Sentais telle les derniers grains de la poudre dans ma paume ?

« Alors, tu as aimé le spectacle ? »

Parlais-je de la danse ? Parlais-je du gâchis de drogue ? Qui sait…

« Si tu as trouvé mieux ou que tu ne voulais pas revoir ma… gueule de richoux… comme tu dis tu serais pas repassée, si ? Alors je te le redemande. Qu’est-ce que tu veux ? »

J’étais à un pouce d’elle, comme si j’aurais pu l’embrasser ou la mordre comme ça… si facilement…. Voir lui cracher dessus si l’envie m’en avais pris…

La vérité faut que je parte.. que je m'éloigne de ce mec. Je passe à côté de lui, je le frôle et je sens déjà son odeur, son parfum de riche me prend les narines pires qu'un rail de cocaïne.. Mais mon corps en redemande plus que mon esprit. Car moi plus loin je serais loin de lui et mieux je serais. J'ai envie de lui casser la gueule autant qu'il me baise dans ce genre de moment et c'est sûrement pour cette raison que je veux plus de sa merde. Car j'ai pas besoin de lui et je compte bien lui dire et lui montrer. Par contre dans le genre prévisible, on fait pas mieux. Le mec me tire par la manche de ma veste de merde en sky bon marché et je me retrouve devant lui de nouveau.. son putain de regard me fixant, avant qu'il ne me pousse vers le fond de l'allée qui se trouve être une impasse. Bordel de merde. J’entends sa voix, qui résonne dans ma tête et dans la ruelle et je grimace. Il avance vers moi avec le sachet de poudre et moi je bouge pas, mon regard passant de lui à sa main. Je bouge pas.. je lui donnerais pas le plaisir de me retrouver plaquer contre ce putain de mur. Ma respiration est lourde et je sens ma tête qui s'embrume.. il me faut une dose.. putain.. mais pas de sa merde, hors de question. Je suis plus têtue qu'accroc..ça c'est clair, Meredith pourrait le confirmer.

MERDE il fout quoi là... Mon regard ne change pas, et l'expression de mon visage est toujours pareil.. fermer et dur, le regard noir. Mon menton est bas le regard montant vers lui.. mes cheveux tombent devant mon visage alors que je le regarde faire ce gâchis immonde. On voit bien qu'il est plein de blé ce connard. Je grimace un instant avant de dire en souriant : « Tu crois que ça me fait quelque chose de voire un gosse de riche gaspiller plus de 200$ par terre ?! Rêve sale con » l'insulté, je sais qu'il a horreur de ça mais je sais aussi qu'il aime me voir aussi rebelle. Je le lis dans son regard de connard. Ça l'excite de me voir lui faire face, de ne pas être comme ses groupies à lui lécher les couilles.. Il aime ça tout autant qu'il en a horreur. Je le regarde alors qui s'approche, mon regard visant rapidement ses pieds souillant la poudre de boue. Je relève mon regard vers lui, toujours aussi sombre, marqué de crayon noir de mauvaise qualité. Je me fiche de ma gueule en faite, comme toujours. Cela ne m'a jamais empêcher de faire ce que je voulais... enfin vouloir est un grand mot hein.

Il approche de moi, et je bouge pas. Faut pas que je bouge bordel.. même si je sens mon cœur qui tambourine dans ma poitrine. De rage, de haine.. de autre chose, j'sais pas. Mais je sais qu'il arrive tout près juste là. Une fois en face de moi, sa voix tambourine encore, menaçante presque, comme s'il jouait enfin.. j'sais pas : « Maintenant, c'est à moi de parler » J'arrive plus à bouger, mon corps répond plus. Il entoure mon visage de ses mains et je sens son haleine et son corps ayant transpirer qui vient posséder mes sensations olfactive. J'ai envie de lui cracher dessus mais j'y arrive pas, me contentant de le fixer droit dans les yeux sans réfléchir sans dire un mot.. je suis qu'une faible merde : « Si tu as trouvé mieux ou que tu ne voulais pas revoir ma… gueule de richoux… comme tu dis tu serais pas repassée, si ? Alors je te le redemande. Qu’est-ce que tu veux ? » Je serre les poings. J'ai envie de le frapper, envie de le frapper si fort qu'il en deviendrait impuissant.. mais j'arrive pas à m'y résoudre. Je me contente de me mordre les lèvres, mon regard passant de sa bouche à son visage, mes yeux lançant toujours des éclairs de dégoût. Puis je finis par afficher un sourire cynique, pouffant d'un air moqueur en lui crachant au visage ces mots : « tu te prends pour le centre du monde Lex, mais t'es que dalle. Juste un enculé de plus sur ma route qui se croît si important. Tu penses que je suis venu pour toi ce soir.. mais redescend sur terre. Les docks font pas partie de ton petit territoire de mec minable. » J'ai aucun filtre avec ce mec putain... bon.. j'ai même aucun filtre d'ordinaire mais avec lui ça sort tout seul malgré le fait que je sache que j'risque à tout moment de m'en rammasser une dans la gueule. Mais j'y songe même pas.. lui dire ses mots si dégueulasse me procure un plaisir fou et surtout quand je vois sa gueule.

Il veut me frapper et me baiser.. peut-être les deux. C'est pas compliquer de lire ça sur son visage... enfin si,en faite.. je vois que le danger sur son air si angélique. Il doit pouvoir embobiner qui il veut. Sûr qu'il pourrait facilement passer pour un gentil jeune homme. Mais moi je sais l'enculé que c'est. Je sais tout. Mais alors pourquoi mon corps l'appelle comme ça hein. Je le regarde, je sens qu'il est prêt de moi et je sens déjà la chaleur envahir chaque cellule de mon organisme. Mais faut pas céder nan.. nan Keira, tu laisseras pas ta petite culotte parler à ta place ce soir. Déjà que pour une fois t'en porte une. Je me recule de lui, l'ignorant d'un coup subit en baissant ma tête direction ma veste où je chope une clope dans mon paquet. Je l'allume et tire dessus et lorsque je remonta mon visage, mon regard tombe sur lui et la fumé se rend sur lui comme un cape. Je hausse les épaules d'un air nonchalant et finit simplement par dire, pour conclure sur ma lancé : « Donc, maintenant tu vas juste oublier mon p'tit cul de salope et tu vas aller gentiment te faire enculé pendant que j'vais me défoncé ailleurs, loin de toi » je hausse les sourcils, écartant les bras en guise d'invitation pour appuyer mes mots.. mais je vois comme il bout de l'intérieur et une petite voix dans ma tête me dit de fermer ma gueule.. mais c'est trop tard

Etrangement, même quand elle souriait… ben j’y croyais pas. Con à dire, mais j’avais bien repéré quand elle me racontait des craques, enfin, pas toujours, mais genre quand elle souriait, je pouvais à peu près dire si elle souriait vraiment, ou si c’était juste de façade, juste de la provoc… ça se voit : son sourire n’allait pas jusqu’aux deux flaques d’eau insipides de ses yeux. Ouais, j’avais noté le bleu, malgré son maquillage digne d’un film d’horreur… parce que ouais, là, c’était pas top du tout… carrément la loose… même moi pour la télé je me débrouillais mieux que cela… et puis habillée… j’aurais dit comme un sac… même ce que je jetais aurait été plus approprié, non ? Okay, elle s’habillait sexy, limite salope, très souvent, mais bon, ça restait sexy/salope de chez sac à patate… et soyons sérieux… c’était pas très design. Loin de ça, même… si elle savait se montrer plus polie je l’aurais ptetre rendue jolie… enfin, polie… exagérons pas ! Disons que i elle pouvait arrêter de me traiter d’enculé à tout bout de champ, cette connasse…. Enfin vous voyez le concept, n’est-ce pas ?

Enfin bref, revenons à cette salope qui était clairement en manque. De quoi ? Plein de trucs me venaient à l’esprit… je lui souris, plus amusé qu’autre chose. Je l’écoutais et ricanais silencieusement, le sourire goguenard sur les lèvres… si elle savait... elle pensait que j’avais payé $200 cette daube qu’elle adorait ? Elle se gourait, j’en avais eu pour $350… même pas de l’argent de poche ! Trop facile ! Je haussais les épaules avant de lui dire le vrai prix.

« 350 en fait, mais t’en fais pas, je comprends et je te pardonne… tu ne peux pas savoir. »

Ouais, de la pure comme ça, elle en verrait pas tous les jours, c’était clair ! Déjà, elle devait avoir du mal à avoir une telle somme pour sa daupe chaque mois, alors comme ça, juste ^pour le gaspiller… et elle mettait ça sur un caprice de richoux… ce n’était pas moi qui avais refusé de ramasser la cam… je lui tapotais la joue comme à une enfant qui ne sait pas ce qu’elle dit, rêvant, là, tout de suite, soit de la tirer, soit de lui lâcher une torgnole. Pour effacer son sourire de sa gueule.

« C’est pas moi qui refuse de profiter de cet argent, c’est toi… tu as déjà eu moins de fierté…. Ben presque tout le temps en fait… »

Sa remarque sur le fait qu’elle ne me cherchait pas me laissait dubitatif… je sentais chez elle comme une grosse envie de me clouer le bec, qui me faisait penser qu’elle ne disait pas vraiment la vérité… je me contentais de hausser les épaules, réprimant de plus en plus mon envie de la tarter comme elle le méritait. Car ouais, elle l’aurait mérité. Largement, d’ailleurs, ça n’allait pas continuer à me démanger longtemps et ça risquait de partir bien vite…. Moi un petit mec minable ! Elle sortait ça sans sourciller ? Elle aimait vivre dangereusement. Je me retins encore, et là, elle donna le coup de grâce, avec cette histoire d’aller me faire enculer… n’y tenant plus mon poing fusa au travers de la fumée pour lui envoyer une beigne dans le creux de l’estomac.

Je me retenais in extremis. Je me contentais de lui saisir la gorge, sans serrer, la plaquant contre le mur. Pour le moment, je ne l’étranglais pas.

« Ferme ta gueule petite pute ! Primo, ici, c’est chez moi si je veux quand je veux, ensuite, à ma connaissance c’est plutôt toi qui te fait enculer contre la moindre dose… et enfin, qui es-tu pour me considérer comme un mec minable… alors que tu n’es qu’une petite merde. Tu vaux rien, tu n’es rien, alors arrête de me prendre de haut, vu… quant à te défoncer ailleurs, fonce ! Vas-y, éclate-toi ! Et oublie pas qui te filait la cam la plus pure à l’occaz, quand tu crèveras dans un caniveau à cause de la trop grande quantité de sucre, de sel, ou d’une autre merde blanche dissimulée dans ta daupe. Vu ? »

Je la lâchais et la faisais volontairement chuter dans la légère boue du sol, avant de poser mon pied sur ses reins, tout bêtement, et peser dessus de tout le poids nécessaire pour qu’elle ne se relève pas.

« J’attends des excuses, et vite... et si tu te calmes, je te file une autre merde… des cachetons de toutes les couleurs ! Tu connais ? »

Ouais, j’avais genre trois ou quatre pilules d’exta, pour le frisson des combats, quand c’était pas assez palpitant… ou pour les filer à mon adversaire quand il était trop mou. Je relâchais la pression, avant de lui dire.

« Alors ? »

Ouais, alors, on change de comportement ? Putain, c’était con, mais la tarter allait être plus fort que moi… et en même temps j’étais pas fan de faire ça… j’avais plus envie d’elle que de la tarter, la garce…
 

J'y vais toujours un peu fort. Et encore on peut dire qu'avec Lex je m'en sors régulièrement plutôt bien comparer à d'autre.. J'ai tendance à me mettre dans des merdes pas possible. Je me retrouve régulièrement au milieu de bagarre et.. autant vous dire que j'aime pas trop m'en prendre sur la gueule. Je suis un peu une résidente régulière de l'hôpital pour dire. Mais bon... avec Lex, je contrôle pas et en même temps je contrôle. Je sais que je peux m'en prendre une à n'importe quel moment et je trouve qu'il a quand même pas mal de patience mais.. je peux pas m'en empêcher, tant que j'atteins pas cette putain de limite je peux pas faire autrement que de le provoquer.. comme... Bordel ça fait con de dire ça mais comme une drogue. Car clairement, ce mec.. je m'en bas complètement. Si je vous jure. … si... enfin.. BON ok j'avoue c'est un putain de bon coup et niveau drogue il a clairement du bon.. Mais il est tellement si parfait et sa façon qu'il a de cracher sur la vie me dégoûte. Il pourrait rester tranquil dans sa petite vie alors pourquoi il vient emmerder le monde démuni.. ça le fait bander voilà pourquoi. Et voilà pourquoi je le hais. J'ai envie de lui éclater la gueule.. tout le temps.. tout le temps. Autant que j'ai envie qu'il me baise... pff... j'suis minable, complètement minable..J'vais trop loin, mais j'arrive pas. Les mots sortent et je suis là, fière de moi et l'air si sûr de moi.

Tout d'un coup, son visage se tord et il s'approche, balançant son poing. Je sursaute et me plie m'apprêtant à souffrir mais il me saisit aussitôt à la gorge, assez pour me faire mal mais pour que je respire quand même. Je me retrouve plaquer au mur et je sens que l'arrière de ma tête me fais mal.. connard de merde. Je grimace et de mes deux mains j'essaie de retirer sa main. Puis mon regard croise le sien alors qu'il vocifère à mon attention. Petite pute, m'appelle-t-il. Il se croît vraiment chez lui partout, comme le roi de la jungle.. et je suis sa petite pute.. ouai. Je sais ce que je suis.. mais l'entendre me fais toujours autant chier. Ouai je me fais payer pour baiser, je paie même mon loyer en suçant mon proprio quand j'ai pas les moyens... mais bordel j'suis pas un pute et je l'assumerais jamais : « Va te faire f.. » je peux même pas finir ma phrase car il continue sa putain de tirade merde... D'ailleurs, v'la qu'il m'insulte de petite merde.. Ho oui t'aime pas quand je t'insulte et maintenant tu me rends la pareil. Mais je sais déjà que je suis une sous merde, c'est juste toi qui assume pas ta médiocrité. Je souris en coin et il sers un peu.. je grimâce aussitôt.. Keira c'pas le moment de faire la maline. Mais j'ai envie de le frapper bordel. Mais j'arrive pas.. j'ai envie de balancer mon genoux dans ses parties, mais j'suis tétaniser.. J'aime pas quand il me frappe.. c'est certains, j'ai horreur de ça. Et parfois j'arrive à répliquer, mais j'dois être pas mal atteinte par l'alcool pour oser lui faire face.. là, j'suis presque clean.. donc j'suis faible, enfin.. c'comme ça que je le vois. Je l'écoute encore, mon regard agrandit le voyant me cracher à la gueule ces paroles immondes...

Il me lâche, si peu délicat de façon à ce que je tombe par terre, à plat ventre dans la boue. Je me retrouve trempé et dégueulasse.. J'm'en prend même sur la joue et je tente de relevé aussitôt... mais il appuie avec son pied dégueulasse sur mes reins.. puis ma robe qui est relever là, on voit tout merde.. non pas qu'il fasse froid mais si ! J'ai de la boue sur tout le devant du corps et merde j'ai rien pour me changer là : « Casse-toi merde !! » j'ai pas envie, ce soir non... j'ai pas envie de me soumettre à lui comme une gentille petite pute. Il veut que je m'excuse, mais dans ses rêves, je serais plus sa chienne c'est mort... mais en même temps.. bordel ce ton me fout dans tous mes états et je sens mon corps réagir. Je devrais peut-être dire pardon, juste pour qu'il me lâche au moins.. Je réfléchis, essayant toujours de me redresser alors que j'entend sa voix énervant : « alors ? » BORDEl je le déteste. Je sers les dents, la joue toujours contre le sol dégueulasse et j'articule : « Va.. te faire... FOUTRE » j'arrive à saisir sa cheville et tire de toute mes forces, le faisant perdre l'équilibre. J'arrive aussitôt sur lui, à califourchon, dévoilant ma tenue dans un état lamentable tout comme mon visage et je viens le saisit au col levant mon poing près à le frapper : « Ouai j'suis une putain de sous-merde ouai. Mais moi je viens pas me complaire dans la merde des autres alors que déborde de fric jusque dans chacun de mes orifices. Je viens pas demander les services de la petite salope que je suis pour satisfaire son petit manque affectif que je parie que ta chère maaaaman n'a jamais pu t'apporter hein ?? Donc ferme ta putain de gueule ! JE SUIS PAS UNE PUTE OK ?? » je sers le poing, tremblant en le regardant droit dans les yeux, prète à lui en mettre une pour lui refaire le portrait de sa putain de gueule d'ange : «o-o-o ok ? » je tremble encore plus, bordel j'suis en manque merde.. en manque de quoi j'sais pas mais je voix trouble, j'ai la bouche pateuse.  Ma tête vacille, mon cœur s'affole.. bordel j'ai pas prit de dose depuis quand...Je voix trouble et ma tête tourne. J'ai du mal à respirer.. Merde, j'me sens partir là.. j'm'évanouie vraiment ? C'est la douleur ou le manque ? Je suis où ? Je vois plus son visage, mon poing descend, et remonte, j'arrive plus.. j'ai plus de force.. j'suis dans la merde putain...

Ça semblait plus fort qu’elle, apparemment. Toujours chercher a merde dès qu’elle était avec moi. Croyait-elle sincèrement que la cogner me faisait grimper au rideau ? Elle ne me laissait aucun choix, c’était évident ! C’était de sa faute si je la connais ! Si elle ne se comportais pas comme ça elle prendrait moins de tartes ! Alors pourquoi est-ce qu’elle continuait au juste à chercher à s’en prendre une ? Je frissonnais avant de finalement la relâcher… Alors, qu’avait-elle décider de dire ? Allait-elle décider à me demander pardon ? Pardon d’en être obligé à la frapper ? Non, jamais elle ne le ferait. Mais je ne me fatiguerais pas à la maintenir au sol indéfiniment, alors je la relâchais. Elle devrait se tirer couverte de boue et sans sa dose.

Aller me faire foutre… voilà sa seule proposition ? Je riais en entendant ça… ele inversait les rôles, j’avais l’impression, elle était en train de dire quoi au juste ? Que c’était à moi et pas elle d’aller se faire foutre ? Non, que chacun garde son rôle plutôt que les inverser… Je lui souris avant de finalement lui lancer… lui lancer quoi au juste ? Rien puisqu’elle me saisissait plus vivement que je ne m’y attendais par la cheville avant de finalement me faire basculer dans la boue et machinalement, je gueulais.

« SALOPE ! »

Et bien vite je me retrouvais dans une position qui plus d’une fois ne m’avait pas déplu, mais qui cette fois m’emmerdait profondément. Elle était au-dessus de moi, la tenue complètement matraquée pour la boue… je n’y croyais pas trop mais en fait, si… elle pouvait avoir une tenue plus sac à patate encore ! Mais si… bordel, change-toi salope que tu aies l’air un minimum sexy… je soupirais et faisais mine de me relever quand elle me saisit le col, un peu surpris par sa véhémence, je la laissais faire, elle avait envie de me frapper, elle brulait de rage, alors, je lui souris, et tendais le menton. Ben vas-y, frappe, montre que tu en es capable ! Allez ! Ce serait si facile !

Mais en lieu et place d’un coup, je recevais des paroles… amère déception… je n’étais pas maso, mais je la pensais avec plus de tripes que cela… elle ne s’en doutait en aucune façon n’est-ce pas ? J’aimais bien voir que les gens n’avaient pas que de la gueule… mais son discours, même s’il était uniquement de la gueule, était tout sauf agréable… je grondais au fur et à mesure où elle parlait… mais plus elle parlait, moins il y avait de chance de me frapper… et quand elle finit, je sus qu’elle ne frapperait pas vraiment. Mon sourire moqueur s’agrandit alors que je le comprenais et tendais davantage mon menton, lui lançant sur un air de défi.

« Et bien vas-y ! Cogne ! »

La voyant vaciller, je ne pus m’empêcher de lui envoyer finalement mon poing dans l’abdomen sans me gêner, afin qu’elle se dégage de moi et que je me relève. C’est qu’elle pesait son point la garce ! Je regardais la jeune femme avec un sourire goguenard alors que je l’aidais quand même à se relever, même si c’était sans la moindre douceur. Et je la plaquais de nouveau contre le mur. Elle n’allait pas fort, c’était une cruelle évidence.

« Que de la gueule au final, comme d’habitude ! »

Je soupirais avant de finalement fouiller ma poche et sortir de ma poche une des petites pilules… je la tenais dans le creux de ma main, main bien ouverte, comme quand on donne à bâfrer à un canasson. Mais sil elle voulait s’en saisir de suite, je refermerais mes doigts le premier dessus. Je faisais en sorte qu’elle voit que je la lui offrais de bon cœur, mais que se serait pas dénué de contrepartie… vous connaissez la contrepartie que je comptais demander n’est-ce pas.

« Allez, c’est pour toi… mais je crois que tu as des propos à effacer, tu es ma petite pute si je le désire… si peu pour un si grand soulagement... n’est-ce pas ? Quelques mots contre un peu de cam… c’est si peu… »

Je concluais rapidement.

« Et s’il te plait ne me force pas à te frapper… je n’aime pas plus ça que toi… »

Ouais, même si je le faisais… c’était plus fort que moi, où est-ce que vous aviez vu que je prenais plaisir à lui éclater la gueule ? Le cul, c’était évident, et aussi souvent que j’en avais l’occasion… la gueule, non. Elle n’aurait pas été dénuée de charmes si elle savait prendre soin d’elle ! 

Je vois trouble, je sais même plus où je suis. Mon poing reste bloquer en l'air et mon regard se perd sur le visage de cet enfoiré de Lex. J'arrive plus à respirer, ma gorge est en feu.. en faite.. tout mon corps brûle putain. Je ressens le manque, ce manque horrible et intense qu'est celui d'une droguée et d'une alcoolique.. je me méprise putain. Comment j'en suis arrivée là.. à même pas pouvoir casser la gueule à ce gosse de riche juste parce que mon corps ne réagit plus. J'ai envie de vomir, je sens mon corps trembler et tout d'un coup, je sens de nouveau le froid du mur contre mon dos. J'ai du mal à resté debout et mon regard vacille.. j'sais pas ce qu'il m'arrive mais j’entends sa voix en écho dans ma tête..j'entends simplement, dans un souffle : « ne me force pas à te frapper... je n'aime pas plus ça que toi » mon regard remonte, doucement, mes paupières lourde on du mal à rester ouverte et je croise son regard, un regard bleu sur de lui et profondément malsain.. mais j'y vois autre chose. Je saurais pas dire quoi.. j'ai envie de l'insulter, l'envoyer se faire foutre... comme toujours. Mais c'est autre chose qui s'invite en moi : l'obscurité. Je me sens sombrer, je ne sais si le sol vient à ma rencontre ou si on me retiens. Je ne sens qu'une profonde descente aux enfers. Tous est sombre, mon esprit dégringole. Est-ce que je suis encore vivante, est-ce que je nage dans mon vomis comme toujours. Je convulse, je dors... je sais pas. Je suis plus là. J'suis qu'une épave, une loque, un déchet....Il va se barrer, me laisser là et j'vais crever. Ce serait pas plus mal, comme j'ai jamais les couilles de mettre fin à ma propre existence.. au moins ce serait fait. Vas-y dégage, laisse moi seule, laisse moi mourir et retourne à ta vie si parfaite... abandonne moi, comme je sais m'abandonner moi-même..

J'ouvre les yeux. Une lumière tamiser évite à ma rétine d'être agresser. J'ai la tête qui tourne encore un peu mais ça va un peu mieux.. la crise est passée. Mais où suis-je.. ? Mes paupières papillonne et je tousse un peu. Je m'asseois et me rend compte que je suis dans un lit.. un lit, un vrai lit bordel. Je regarde autour de moi et clairement, j'ai l'impression d'être dans un autre monde. Je rêve ? Je suis morte ? C'est le paradis. Le lit est doux, et les draps sont propre.. la dernière fois que j'ai dormis dans un lit propre.. c'était mon lit chez ma mère. Lit que j'ai déserté depuis bien longtemps. Je tourne la tête et vois sur une table de nuit un verre d'eau. Je m'en empare et le vide totalement en quelques gorgées à peine. Un soupire de soulagement plus tard, je pousse le draps tout en regardant toujours ce qui m'entoure. C'est une chambre d'hotel.. bien plus luxueuse que les endroits où j'emmène mes clients d'habitude. Un pied sur le sol et c'est à cet instant que je remarque je suis dans un peignoir blanc. Bordel de merde... c'est Lex. C'est lui qui m'a emmener ici ? Impossible... pourquoi ferait-il cela pour moi.. ce n'était pas comme s'il pouvait s'inquiéter pour moi ou pour quiconque d'autre. Je me met à visiter les lieux, cherchant à le trouver mais il n'est pas là. Une porte s'ouvre derrière ma main et je découvre la salle de bain... j'ai jamais rien vu de si beau. Une immense douce, plus grande que dans mes rêves les plus fou. Ça sent le propre et le fric à plein nez.. mais bordel.. c'est quand que j'ai pris une vrai douche ? Je vire le peignoir et constate que je n'ai rien d'autre en dessous. Il fallait qu'il dégage mes vêtements hein.. je lève les yeux au ciel et entre dans la cabine de douche, essayant de ne pas regarder mon visage et mon corps dans le miroir juste là.. me voir dans un miroir est la dernière chose que je veux. J'allume l'eau chaude et..... je soupire d'un plaisir énorme, sentant mes muscles se détendre sous chaque goûtes d'eau glissant sur ma peau nue et pâle. On peut y voir des bleus, des cicatrices et on constate comme je peux être mince... mais en cette instant sous l'eau, je me fiche bien de mon apparence. Je frotte ma peau, lavant mon visage et retirant tout ce maquillage qui était là depuis des jours, me lavant de tout, cheveux, ongles.... ça fait tant de bien. Et je n'entend même pas la porte s'ouvrir.

Bon, alors, elle attendait quoi, bordel ? Avec sa putain de poing en l’air ! Allez, qu’elle frappe putain ! Qu’elle ose bordel ! Je lui tendais presque ma mâchoire pour que le coup vienne… allez, frappe bordel, fallait qu’elle me montre qu’elle en était capable, et j’en doutais énormément… je ne dis pas que j’aurai kifé ma race de me faire cogner par elle… mais bordel, après tout ce qu’elle venait de dire, si elle me cognait pas, ça lui rappellerait que ce qu’elle disait, c’était de la merde…. Qu’elle me prouve qu’elle était vraiment décidée et je lui foutrais la paix… enfin, ptetre… je verrais… je souris et restais silencieux avant de finalement la voir baisser le poing… je fronçais les sourcils… elle n’abandonnait pas aussi vite, d’habitude, jamais… je la regardais quand je vis ses yeux se révulser et je la sentis devenir toute molle… mon premier réflexe ? La lâcher… et je la vis tomber vers le sol…

Non, je n’étais pas inquiet… ce n’était que Keira ! Allons, pourquoi aurai-e été inquiet ? Ce n’était qu’une petite pute qui était un bon plan cul de temps à autres après une bonne baston… ouais, voilà. Pas de raison de s’inquiéter, hein ? Je me penchais néanmoins sur elle et lui mettais une ou deux tartes. Pas trop fort, mais assez pour la réveiller si c’était possible… pas de réaction ; Je la secouais. Pareil. Merde Keira ? Il se branlait quoi au juste ? Je vérifiais si elle respirait et réfléchissais à quoi faire… normalement, j’aurais dû la laisser là et me tirer… ça aurait été le plus simple, non ? Et le plus logique…

« J’encule la logique. »

Je passais les bretelles de ma housse à guitare pour être tranquille à ce niveau-là, et avoir les deux mais de libres et avec un minimum de douceur – pas trop non plus, manquerait plus que ça…. - je la soulevais du sol… bon, j’en foutais quoi maintenant ? J’allais pas la ramener chez moi… j’allais pas non plus la foutre à l’hosto… y seraient foutus de la désintoxiquer de force… je devais trouver un coin peinard pour l’y laisser un peu… je me contentais donc de la porter contre moi en sortant de l’impasse jusqu’à trouver un taxi et y monter, donnant l’adresse d’un hôtel que je connaissais bien et qui n’était pas trop loin.

Sur tout le trajet je vérifiais régulièrement comment elle allait. Non, je ne m’inquiétais pas bordel, vous allez le comprendre à la fin ! Bordel pourquoi est-ce que je m’en ferai pour elle ? C’était qu’un plan cul, c’était juste une petite pute droguée inutile et chiante au possible ! Alors pourquoi je m’en fer…

Ouais, okay je m’en faisais pour elle…

Fais chier…

J’entrais dans l’hôtel, demandant la chambre habituelle qu’on s’empressa de me refuser… l’hôtel était soi-disant complet... il ne restait plus qu’une chambre : la suite nuptiale… bordel… fallait surtout pas que cette petite conne ‘l’apprenne, sinon, j’étais grillé à vie… elle allait me rendre la vie encore plus infernale. J’acceptais néanmoins, faute d’autre possibilité, et je demandais à ce que l’on monte une collation sous cloche, donnant un pourboire à l’accueil, trois cent dollars, paye ton pourboire, pour qu’il ne pose pas de questions sur la nana dans mes bras.

Je la montais dans la chambre, la déshabillais, lui enfilais un peignoir blanc et la couchais sous les draps, de la soie, rien de moins… je m’étais épargné le plus possible de voir à quel point elle continuait d’abimer son corps, de nouveaux bleus, de nouvelles marques… ça faisait chier… je prenais les vêtements et la laissais dans la chambre, j’avais des trucs à régler. Je ne laissais qu’un mot. Tout con. Sur la table de nuit. « A mes frais, signé le richoux ». Je descendais et allais virer les fringues, non sans avoir noté la taille, dans une poubelle publique… non, je suis désolé, mais ces fringues-là, c’est une putain d’insulte aux yeux., alors une poubelle publique où elle ne les retrouverait pas, ce serait parfait. Oh, bien sûr, j’avais pris le soin de foutre dans un coin de la suite tout ce que j’avais pu trouver dans ses poches.

Parce que j’avais foutu en l’air ses fringues, je me devais de lui en trouver de remplacement, aussi faisais-je rapidement un peu de shopping, histoire de trouver une bonne tenue pour elle…

Putain je suis une vraie gonzesse quand j’entre dans les magasins de fringues… au final, quand je ressortais, j’avais acheté suffisamment de fringues pour renouveler toute sa garde-robe, tant en matière de vêtements, que de chaussures… je n’avais pas acheté des sous-vêtements, d’abord parce que sur elle, c’était superflus, et ensuite parce je préférais qu’elle me fasse des surprises en la matière. Et après presque deux-mille-cinq-cents dollars de courses – je n’achetais pas de la merde, après tout –, je finissais par retourner à l’hôtel. J’en avais trop acheté, je lui avais même racheté une veste en cuir ! Mais bon, d’abord, moi et le shopping… et ensuite, quand j’ai un paquet cadeau, j’aime avoir un bel emballage et qu’il soit varié.

Ouais, le but c’était pas de lui faire plaisir… enfin, pas vraiment… c’était certainement pas parce que je me sentais coupable ! Tu penses ! Bien sûr que non. Bien sûr que non ? Bien sûr que non ! Ety puis, y avait trois chances sur quatre qu’elle me pète une crise et me lance le tout à la gueule !

Utilisant la carte magnétique, j’entrais dans la suite et allais dans la chambre à proprement dite. Les draps étaient défaits, elle n’était pas là… je regardais rapidement un peu partout, posant les affaires dans l’équivalent du salon alors que j’entendais l’eau couler, une bonne douche ? Ouais, elle en avait besoin… je me dirigeais vers la douche et entrais. Elle était dos à moi, ses jolis reins exposés, ses magnifiques fesses rebondies aussi. Je me contentais de la regarder un peu avant de m’approcher…. J’avais envie de la rejoindre sous la douche… j’aurai dû le faire ptetre… je frissonnais, le cœur, les yeux, et l’esprit remplis de désir… et finalement je ne réfléchis pas… je me mis à nu et fis comme elle : j’allais sous la douche, me pressant dans son dos, lui mordillant le cou, presque tendrement…
 

J'avais presque oublier comme il est bon de prendre une douche.. L'eau est bouillante et je ne cesse d'augmenter la température.. comme s'il fallait que l'eau brûle ma peau pour que je puisse complètement me laver. Cela fait un bout de temps que je suis propre. Plus une marque de terre, plus de maquillage, et mes cheveux n'ont jamais sembler aussi doux.. Mes yeux sont fermer et je suis face au mur, laissant l'eau couler sur mon visage.. ma peau enfin nue, sans trace de maquillage, sans rien d'autre que mon grin de peau qui montre mes tâches de rousseur que je déteste tant..une brune avec des tâches de rousseur.. on a vu ça où.. mes yeux sont sans noir, pour masqué mes yeux bleu et si je me regarde dans le miroir, sûr que je vais criser. J'aime pas me voir sans ce noir sur les yeux... sans ça j'ai l'air si sage, si jeune et innocente et je veux pas qu'on me voit comme ça. Faut que je conserve ma réputation non … ? Mais là sous cette douche, je m'abandonne.. je me sens légère et nettoyer de tout.. je ressens même pas le manque qui m'a fait tomber dans les vapes. J'oublie même que je suis dans une putain de chambre d'hôtel.. luxueuse en plus. Pourquoi il a payer si chère pour ma gueule... ? Baaah je m'en tape.. je veux rester sous cette douche toute ma putain de vie.. limite un bain aurait été encore plus orgasmique mais passons outre.

Je sursaute alors que je sens un corps nu contre le mien. Je sais que c'est lui je le sens. Mes paupières s'ouvrent sous le jet d'eau et je ne me retourne pas alors que je sens ses dents glisser sur ma chair pour venir mordiller celle-ci, presque de façon tendre. Je me mords la lèvre.. je devrais me tourner et lui en mettre une.. mais en faite, j'aimerais juste comprendre pourquoi il m'a pas juste laisser dans ma merde. Mais le sentir contre moi me déstabilise, alors qu'il mordille mon cou.. zone si sensible..J'ai pas envie de me retourner et qu'il me voit ainsi. Propre et sans maquillage.. comme il m'a jamais vu en faite... complètement à poil. Je soupire en basculant ma tête en arrière et réussis enfin à parler : « Pourquoi tu m'as pas laisser ? » j'ai besoin de savoir, et là.. je suis tellement bien que j'ai même pas envie de me battre. C'est étrange d'ailleurs comme sensation, surtout quand je suis avec lui. Sa simple présence suffit d'habitude à me donner envie de lui arracher la tête. Mais dans un sens.. il m'a entre autre sauver la peau. J'arrive pas à me dire qu'il l'a fait sans raison et bordel de merde, ça me fait chier de me dire que ça m'atteind. Y a un truc qui se passe là-dedans et même si ça me plaît pas vraiment.. beh j'sais pas.. ça réchauffe..bien plus que l'eau qui coule sur ma peau. Il répond pas... et j'ai envie de savoir merde. Mais aussi... pourquoi.. pourquoi j'ai envie de le voir ? Pourquoi j'ai envie de voir sa putain de tronche ? Pourquoi je l'envoie pas chier comme d'habitude ?? Je me mord la lèvre et finit par enfin me retourne et je me rend compte comme ma tenue, mon maquillage, mon allure toute entière.. tout ça me permet toujours de garder une contenance, te tenir mon rôle.. sauf que là j'ai rien, rien du tout et je sais pas pourquoi mais, je me sens... gênée ??? HAAA j'aime pas ça putain ! Je me râcle la gorge et essaye de me tenir droite, en montant le menton, mais j'ai l'air plus craquante qu'autre chose à tout les coups et ajoute : « T'aurais pu me laisser non ? Ça t'aurais débarrasser... » un silence, je croise son regard, ses cheveux sont mouiller et je sais pas pourquoi mais son regard me bouleverse : « … non ? »

Bon, en me glissant sous la douche, dans son dos, avec elle, malgré l’eau presque trop chaude, je savais que je pouvais voir deux réactions possibles : soit elle me filait une bastos, soit elle se retournait pour m’embrasser… et vu le climat tendu, je pariais davantage sur la première possibilité… ais bon, je tentais le coup, venant mordiller ainsi son cou, doucement… pour toute réaction, je n’eus droit qu’à un frisson et un silence… silence qui ne dura pas, mais j’avais une réponse quant à sa réaction au fit que je la rejoigne.. &&

Pourquoi est-ce que je ne l’avais pas laissée ? Putain de merde, je n’en savais rien… je restais donc silencieux, continuant donc, glissant doucement sur son épaule, puis sur ses omoplates, remontant sur sa nuque, parmi ses c cheveux, avant de faire la même chose sue l’autre épaule, de l’autre côté du cou… pourquoi est-ce que je ne l’avais pas laissée, tout simplement… bordel je voulais pas y penser, mais je ne pouvais pas m’en empêcher… pourquoi ? Je le savais, et ça me faisait chier d’y penser. Parce qu’au final, je m’en étais fait pour elle, je m’étais inquiété… fais chier ! Je cessais mes petites marques d’attention… pas que j’en avais plus envie mais l’amère impression de ne pas avoir eu le choix, de ne pas pouvoir classer ça comme un caprice me hantait un peu…

Finalement, elle se tourna vers moi… me regardant enfin droit dans les yeux… et j’en fus surpris… elle ne s’était pas décollée de moi, comme si elle aimait garder cette proximité, et je sentais son corps contre le mien, tout son corps… et ça me faisait un effet bœuf, il fallait le reconnaitre ! Je plongeais mes yeux dans les siens… je ne me souvenais pas qu’ils étaient bleus… je me souvenais de deux trous noirs dans son visage, qui lançaient des regards assassins... je restais silencieux, elle me regardais, je la regardais, redécouvrant son visage avec un air un rien surpris sans doute… mais en fait… en fait, retirer tout ce noir… ça lui donnait un air bien plus doux, ça mettait en valeur le bleu de ses yeux… je fis une moue… suffirait d’une vraie touche de maquillage, et un bon tour chez le coiffeur et elle nous ferait un vrai malheur… je m’en rendais compte dans cette situation, tout connement… alors que je m’en étais jamais complètement aperçu… je me contentais de céder à une impulsion soudaine et prendre ses lèvres avec tendresse…

« Oui, j’aurai pu te laisser dans la boue… »

Je replongeais mon regard dans le sien, distinguant ça et là quelques taches de rousseur qui embellissaient son visage… puis doucement je venais embrasser sa gorge…

« Putain Keira, tu crois vraiment pas que si je voulais être débarrassé je me serai contenté de trouver un autre cercle de combats ou de t’ignorer. »

Je l’entrainais hors de la douche et lui posais un peignoire sur les épaule en la frottant doucement. Ouais, j’aurai pu faire comme ça, mais non, je l’avais pas fait ! pourquoi ? Parce que … parce que je ne sais pas… parce que c’était le meilleur plan cul du siècle, mais même ça, au final, je trouvais que c’était que dalle, j’espérais juste ne pas.

« Tu ne vas pas t’en plaindre, si ? »

Finalement n’y tenant plus je changeai se sujet ?

« Tu es bien plus jolie comme ça qu’avec ces affreuses marques noires ou tes affreuses fripes qu’on ose appeler vêtements… tu n’as jamais été aussi belle… » 

Je suis clairement pas dans mon élément ici. Mais je comprend pourquoi les gens aiment ce genre de chose. Le luxe, les produits qui sentent bon et tout ça. Je crois pas me souvenir de la dernière fois où j'ai été démaquiller et me voilà là... toute nue, sans maquillage et mes long cheveux tombant sur mes épaules et le long de mon dos, arrivant au milieu de celui-ci. Je ne sais pas pourquoi je l'ai pas juste envoyer chier, mais clairement je suis si bien là.. que j'ai pas envie. Je me suis juste contenté de me tourner vers lui, mon corps tout près du sien. Et la question est sortie, comme une évidence. Pourquoi ne pas m'avoir laisser choir dans la boue. Il avait déjà fait pire.. J'ai même pas fait gaffe à la réaction que mon corps nu contre le sien a eu sur lui. Mais c'est vrai ça... Jamais encore il ne m'avait vu complètement nue. Chacun de nos ébats s'étaient fait par déchirage de culotte et remontage de robe ou de jupe. Chaque fois qu'il avait voulu goûter mes seins, les mordres.. ce ne fut qu'en baissant ou déchirant un peu plus un haut souvent trop grand et déjà en sale état.. le quotidien d'une pute quoi. Mais je ne rougis pas, non. Je fais pas partie de ce genre de fille à rougir. J'assume complètement mon corps, enfin, plutôt je me cache derrière cette assurance pour oublier les marques sur mon corps, ma maigreur. Il me regarde.. non pas mon corps mais il me regarde droit dans les yeux et c'est étrange mais on dirait que c'est la première fois qu'il me voit. Comme s'il n'avait encore jamais remarque la couleur de mes yeux si clair.. je sais pas. C'est bizarre. Puis le pire c'est qu'il répond pas.. et alors que je m'apprête à lui dire de laisser tomber quand il m'embrasse. Non ouai sérieux.. il m'embrasse, genre il pose c'est lèvre sur les miennes et je sais pas pourquoi, mais ce contact me fait tourner la tête. J'ai même pas le temps de fermer les yeux qu'il est déjà loin de moi et je papillonne des yeux encore un peu surprise : « Oui, j’aurai pu te laisser dans la boue… » il se pencha, et vient embrasser ma gorge, je mord ma lèvre, l'eau commence semble plus fraîche que mon corps tout d'un coup qui semble se réchauffer : « Putain Keira, tu crois vraiment pas que si je voulais être débarrassé je me serai contenté de trouver un autre cercle de combats ou de t’ignorer. »

C'est si rare de l'entendre prononcer mon prénom que j'en suis choqué. Personne, ou peu de personne connaisse mon vrai prénom. Je donne toujours mon second prénom pour que je puisse être tranquille. Dans les docks, on me connaît souvent sous le nom de Riley. Mon nom de catin quoi.. Me voilà hors de la douche, avec un peignoir sur les épaules et lui derrière moi qui me fait avancer jusque dans la chambre en me frottant pour me sécher. J'arrive même pas à parler tellement je sais pas comment réagir. Il est trop bizarre.. clairement y a pas d'autre mot. C'est pas son genre d'être aussi... avenant ? Je sais pas... mais ça me rend toute bizarre. Presque timide et putain j'aime pas ça. Me faut mes fringues et mon crayon noir autour des yeux et je me casse. Oui je suis comme ça... dès que je commence à sentir un truc pas banal comme ça je préfère fuir, plutôt que de devenir faible et sensible comme une guimauve. Mais j'arrive pas à bouger : « tu ne vas pas t'en plaindre, si ? » dit-il alors qu'il revient se placer devant moi. Je reste sans dire un mot.. ça change de d'habitude mais putain je sais pas quoi dire ! Merde j'suis bloquer ou quoi ? Y a un truc qui a péter là-dedans : « Tu es bien plus jolie comme ça qu’avec ces affreuses marques noires ou tes affreuses fripes qu’on ose appeler vêtements… tu n’as jamais été aussi belle… » qu... quoi ???? J'écarquille les yeux.. ou je grimace.. ou les deux je sais pas. Mais ces mots me donne et envie de vomir, et en même temps me font tourner la tête. Je contrôle plus rien et bordel je suis en train de rougir là ? Vraiment ?? Pourquoi il me regarde droit dans les yeux comme ça et me dit ça ? Il se fout de ma gueule c'est ça ?? Oui ça peut que être soit.

Je referme le peignoir et croise les doigts avant de regarde par terre loin devant moi, me fermant comme une huître : « Dis pas de connerie putain.. » j'ai rien de mieux à dire ?? allez Keira tu peux faire un effort : « Puis comment tu sais comment je m'appelle d'abord ?? » Tu peux faire mieux !!! Faut que je me casse d'ici.. sinon... j'sais pas le je le sens pas... je le sens pas. Ça sent trop le propre, le luxe, le bonheur et ça grouille sûrement d'un tas de gens super friquer ici : « J'ai pas besoin de tes faux compliments.. ni de ta pitié ou je sais pas quoi d'autre...Je veux partir donne moi mes fringues...faut que je me casse d'ici... » Pourquoi fuir toujours Keira... de quoi je flippe en vrai ?? Pourquoi je flippe surtout ?? Mon coeur bat dans ma poitrine je sais même pas pourquoi putain ! je regarde autour de moi et voit que dalle et là, clairement je panique. Je dis rien lui lançant un regard accusateur et lui passe devant regardant partout dans la chambre, jusqu'à ce que mon regard se stoppe net sur la baie vitrée.. et une vue grandiose de la ville en pleine nuit. Je reste figée et un silence sans fin semble s'installer.. puis je murmure : « ça doit être cool hein.. la vie de riche » je dis ça sur un ton mi-jaune, mi-envieux... envieux … ? vraiment... j'sais pas. Non.. je saurais pas être riche moi... je saurais pas faire ça moi.. le bonheur et tout. C'est pas moi. Moi j'suis qu'une pute, une droguée, une alcoolique et une nymphomane.. je suis rien.

La situation était zarb’, je le reconnais ! Je ne pouvais pas m’empêcher de trouver qu’elle était étrange sur deux points, d’abord, il était rare que je sois encore là après le réveil de la fille quand j’en emmène une à l’hôtel. Et ensuite…. Keira et moi, on ne s’était pas engueulés depuis qu’elle s’était réveillée… là je crois qu’on tenait un record… et de loin ! Je me contentais alors de rester silencieux. Cette Keira a me plaisait bien plus que l’ancienne… celle-ci était vraiment belle, au lieu d’être simplement « jolie mais sans plus », et surtout elle semblait avoir un caractère moins chiant… oh, je savais que ça ne durerait pas, étrangement, mais avec celle-ci, c’était calme… en fait, notre discussion était tellement posée et came que c’en était pas naturel… putain, elle m’aurait presque manqué, la conne qui gueulait pour un rien… Putain, c’était trop bizarre, et ça me plaisait… sans me plaire… j’adorais cette Keira là, mais la casse couilles me manquait aussi… à sa manière… putain… je pouvais jamais me satisfaire de ce que j’avais ?

Et putain ! Pourquoi aller me fouiller la tête ? Pourquoi me casser le cul pour ces détails à la con ? Et surtout pour elle bordel ! J’en avais rien à foutre d’elle, de ce qu’elle pensait, de ce qu’elle était… j’en avais rien à foutre de ces histoires ! Borel, c’est clair ou pas ?

Non... ça l’était pas… ça voulait dire quoi au juste ? Comment est-ce que j’étais censé faire ? Putain c’était plus fort que moi… je m’étais inquiété pour elle …. Putain !

Je cessais de la regarder et je jetais un peu par la baie vitrée qui donnait sur tout San Francisco… c’était beau… il y avait même le fameux pont, le Golden Gate… une vision particulièrement belle…. Et désormais, je voyais aussi Keira dans ce décor… putain qu’ele vire, j’en pouvais plus de réfléchir à tous ces problèmes qui n’en étaient pas. Plongé dans mes pensées je ne répondais pas à ces questions, genre comme si je l’écoutai pas… je l’écoutais, bien sûr, mais d’une oreille, ne prenant pas la peine de répondre… comment je savais comment elle ‘appelait ? Ben c’était ps elle qui me l’avait dit ? Ou j’avais entendu quelqu’un l’appeler comme ça ? Je me souvenais l’avoir presque toujours entendue s’appeler comme ça… alors dire comment je savais… question de merde… une de plus…

« J’sais plus… on s’en branle, non ? C’est qu’un nom… Tu sais bien qui je suis, non ? Alors un putain de point partout… »

Ouais, j’avais été un peu plus sec que prévu… je le reconnaissais… mais bon, en même temps, c’était un peu à cause d’elle si je m’échauffais… la situation m’emmerdait, et me plaisait en même temps, et au final, je me sentais perdu… alors j’essayais de me faire une carapace de connard même si pour une fois, c’était pas utile… vous croyez que ça m’éclate de me comporter comme un connard en permanence… ben ouais, j’étais un mec bien en fait là-dessous… enfin, ptetre…

Putain Keira, tu fais chier même quand ça se passe bien !

« Et si tu veux pas de faux compliments alors je peux aussi dire que tu es laide comme un poux, mais sérieux… je déconnais pas, t’es vraiment canon, tu passes de sac à patate, à femme, jte jure, et si t’es pas d’accord, c’est que tu dois avoir un peu de merde dans les yeux. Si tu veux je connais un beau collyre… »

Bon, voilà, avec cette petite note moqueuse à la fin, et un sourire, ça passerait crème, je crois. J’espère... enfin j’espère ? Pourquoi je pense ça, moi ? Qui s’en fout de son avis sur le sujet ? Enfin bref, allez mon con, reprends toi bordel ! Tu penses même plus avec tes couilles là… t’es mort mec, t’es mort ! Je me secouais et m’écartais quelques instants pour aller chercher un peu d’eau glaciale à me foutre sur la gueule, mais je ne m’éloignais pas assez vite pour ne pas attendre sa réplique… cool, la vie de riche ? Elle se foutait de ma gueule j’espère… voilà, elle avait réussi à me dégriser…

« Cool, tu crois ? T’as des parents ? Jsuis sur que tu as eu droit à des histoires, à des bisous étant petite, moi j’ai juste eu une putain de gouvernante… toi je suis sûr que tes parents ne veulent que ton bien moi je me retrouve à devoir monter des combines pour qu’on me foute la paix au lieu d’épouser telle garce qui est la fille de machtruc qui arrange le business de mon père, et autres connerie sordide… a vie de riche, comme tu dis, c’est pas si cool que tu le crois. L’argent tu l’as mais c’est bien la seule chose tu as… »

Je chassais les idées noires de la main…

« Enfin bref, tu veux une preuve ? Tu me laisse te trouver ton make up, ta tenue, ta coiffure, et je te fais entrer dans une soirée privée : si personne te drague en moins d’une heure… je te paye ce que tu veux… ou un gage… sinon… ben j’te laisse choisir ton enjeu ! Okay ? »

Ouais, bon moyen de repartir sur elle et plus sur moi... putain j’avais eu chaud ! Un peu plus et je me serais confié à elle…

« Tu veux boire un truc ? »
 

J'y peux rien si je suis obligée de me méfier tout le temps... c'est dans ma nature. Et Lex faire des compliments... c'est clairement pas dans sa nature. Voilà pourquoi je préfère me fermer et l'envoyer chier. Je referme le peignoir et je cherche mes fringues alors que ce qu'il dit ensuite finis par m'achever : « … je déconnais pas, t’es vraiment canon, tu passes de sac à patate, à femme, jte jure, et si t’es pas d’accord, c’est que tu dois avoir un peu de merde dans les yeux. Si tu veux je connais un beau collyre… » Je tourne mon visage rapidement vers lui avec un regard assassin. Il se fout de ma gueule ou je rêve ? Je secoue la tête vivement préférant l'ignorer et retourne à la quête de mes fringues. Ils les avaient brûler ou jeter à tous les coups. Je soupire en grognant comme une folle toute seule. Et je suis presque sur que ce con jubile à l'idée de me voir en galère.

Après sa blague de merde je l'entend s'éclipser tandis que je me redresse et vois la magnifique vue qui s'offre à moi.  Je pense alors qu'il ne doit pas être si horrible d'être riche et entouré de draps de soie... je soupire en restant planté la comme un flan alors qu'il réapparaît. Je vois dans la baie vitrée que ses cheveux sont mouillés ainsi que son visage. Et alors je vois comme si visage se ferme subitement : « Cool, tu crois ? T’as des parents ? Jsuis sur que tu as eu droit à des histoires, à des bisous étant petite, moi j’ai juste eu une putain de gouvernante… toi je suis sûr que tes parents ne veulent que ton bien moi je me retrouve à devoir monter des combines pour qu’on me foute la paix au lieu d’épouser telle garce qui est la fille de machtruc qui arrange le business de mon père, et autres connerie sordide…  la vie de riche, comme tu dis, c’est pas si cool que tu le crois. L’argent tu l’as mais c’est bien la seule chose tu as… »

Je reste sur le cul.. clairement sur le cul. Je sais pas comment réagir mais clairement je sais qu'il parle de lui. Et je me sens encore plus conne de me dire que ouai il a raison.  Ma mère veut mon bien et j'ai eut une enfance parfaite enfin.. quand je gachais pas tout...mais je pensais qu'avec encore plus d'argent on pouvait vivre parmi les étoiles.  Mais apparemment je me fourre le doigts dans le cul profondément.. je reste le visage tournée vers lui et je ne sais clairement pas quoi dire... m'excuser ?  Mais pourquoi faire hein ?? C'est vrai quoi. J'ai rien dis de mal. Aujourd'hui il pourrait avoir une vie magique et au lieu de cela il se complaît dans la merde dans laquelle je me traîne chaque jour..

Mais j'y peux rien.. mon visage trahis ce que je ressens et encore plus ainsi sans maquillage. Je me sens désolée.. coupable et je ne sais pas quoi dire. Je peux pas dire le contraire car mes parents ont toujours été merveilleux pour moi..et moi je continue à chuter et encore et encore sans que je ne puisse m'arrêter... je n'y peux rien je suis comme ca. Je croise les bras en baissant le regard et le remonte vers la vue : 《je savais pas..》je passe ma main dans mes cheveux mouillés et soupire en me mordant la lèvre.  Bon pour faire la fille qui s'en fout on repassera... je finis quand même par me tournée vers lui gardant cette distance et ajoute : 《bon... et maintenant...?...》y a un mieux mais pas tant que ça hein. Pourquoi je suis si nerveuse putain de merde !! Je vois comme il me regarde, détaillant mes tâches de rousseur qui prenne plus de couleur.. son regard me perturbe... je rougis la ?? Connerie !! Jamais Jamais !!!!

Je la vois, sa légère culpabilité par rapport à sa remarque… je souris légèrement avant de finalement la voir téter de reprendre un peu d’aplomb…. C’est dingue quand même, je ne voulais pas aggraver les choses au travers de ma remarque sur la situation… je la sentais… pas honteuse, non, mais gênée par la situation… je lui fis un sourire avant de finalement la voir ainsi, ne pas même regarder… elle ne savait pas, et plus encore, elle ne pouvait pas savoir… comment lui en vouloir dans cette situation ? Je faisais le brave alors, en haussant les épaules.

« On s’y fait, je suppose… je suppose que ça vaut une autre vie… »

Enfin, finalement, elle se retournait et me regardais et je lui retournais son regard, plongeant ses yeux dans les miens, ou l’inverse, bonne question… mais je ne pouvais pas ne pas remarquer toutes les taches de rousseur sur son visage alors qu’elle parlait, la regardant un peu avec un petit sourire. Au final, sans maquillage, ce n’était pas mal… je regardais et hésitais un peu avant de finalement hausser de nouveau les épaules à sa question. Bon, et maintenant ? Bordel j’en savais rien… enfin, je n’en savais rien jusqu’à cet instant… et là BIM ! Idée… je me sentais très con de pas y avoir pensé…. Et en même temps, je me sentais absolument génial d’avoir eu cette idée de génie, cette idée mortelle ! Je savais si elle allait dorer, mais je savais une chose toute conne, que si elle pouvait se voir après ça, elle allait radicalement se trouver autant à tomber…

Ou alors elle allait me les briser et partir comme une furie…

« Ben maintenant je te propose de t’habiller… t’es canon, nue, mais bon, je suppose que tu ne veux pas rester comme ça juste pour mes yeux… alors y a des sacs dans le salon, tu essayes, tu m’dis c’que tu veux, c’que tu veux pas. C’est cadeau… non parce que tes fripes… ouais, non, ça ne le fait pas ! Alors teste, essaye, régale toi… je ne vais pas en porter ! »

Je ris à mes propres idées parce que je venais de m’imaginer un peu avec une des robes que je lui avais trouvées… mis je cessais bien vite pour enchainer.

« Ensuite je te propose d’aller casser une graine dans mon monde…. Et si tout se passe bien, je te montre que tu peux être ravageuse bien préparée juste avant. Ça te va ? En échange, tu ne m’engueules pas et tu me fais confiance… enfin, pas trop hein, juste un peu… pour le coup je sais ce que je fais… »

Je lui fis un sourire avant de conclure.

« Après si tu préfères le style KFC/cinoche, je comprendrais hein, mais ça aussi ce sera avec moi ! Mais sérieux, tu es dans la même pièce qu’un mec qui peut dépenser assez pour que tu profites comme une vraie princesse… ce serait con de passer à côté, non ? »

Ouais, ça me permettra aussi d’oublier que c’est Keira que j’ai en face… et ptetre que s’en faire pour cette autre nana… ben ça passerait mieux ? Ouais, je tente le coup… ça m’allègera ptetre la conscience, ou alors ça me permettra de perdre un ou deux kilos en trop de bon sentiment…

Et bordel pour un soir, j'avais pas envie de la voir comme une série de trous pour me détendre, mais comme une vraie nana, j'avais jamais été comme ça avec elle, et elle avait jamais été si... ben... si "normale"... et en mode normal, elle donnait bien plus envie d'être en sa compagnie que quand elle était en mode sac à papate...

Ah merde je me souvenais plus... j'avais laissé les étiquettes ou pas ?