Tarek White ◈ Ricky Whittle

ENFANCE - FIVE YEARS : « Cache toi Tarek ici... » .. Sans attendre je me réfugiais dans le placard que ma mère venait de m'indiquer. Sans attendre, sans rien pouvoir faire, un homme venait de rentrer dans la pièce déversant un flot de haine contre ma mère. Ma mère qui était une femme écrasée par la censure et la peur, ma mère qui tentait pour une fois de tenir tête à cet homme. Mais le premier coup partie. Mes yeux embué de larmes, comprenant à moitié ce qu’il se passait et regardant par le trou de la petite serrure, ma mère au sol. L’homme la relevait et la frappait une nouvelle fois, lui demandant si elle avait compris. Puis je ravalais un sanglot, grossière erreur.. L’homme se stoppait regardant vers le placard, soudain l’hombre se fit et ce dernier s’ouvrit. J’entendais ma mère crier de ne me faire aucun mal, apeuré au fond du placard, je regardais cet homme qui était comme un monstre, soudain il me prit par le bras en me tirant sauvagement… Il allait me faire du mal, beaucoup de mal… Je pleurais et le suppliait en disant « papa… non. » et cela ne serait pas la dernière fois.

ENFANCE - TEN YEARS : Tic tac tic tac… Ne tire pas, ne tire pas Brandon. Non… mais le coup partie et je vie la personne en face de moi s’effondrer au sol. Du haut de mes dix ans, je venais de voir mon cousin abattre froidement un autre être humain. Figé, apeuré, Brandon vint me secouer par le bras. « Dépêche toi Tarek, les flics vont rappliquer et on doit ramener la marchandise à Léon » Alors s’était comme ca que marchait les rues de Chicago, les gangs, et j’allais en faire partie très vite. Un tournant dans ma vie. Ma vie de petit garçon déjà brutalisé par la violence et la haine. Chicago, là où la guerre fait rage entre les quartiers et les gangs. Chicago là où les armes et la drogue circule à flot, tout est une question de fric. Chicago là où tu te dois de suivre les régles et de survivre.

ADOLESCENCE - FIFTEEN YEARS : « Alors Tarek... Explique nous ce qu'il sait passé... Tu sais que tu encours un an de prison ferme rien que pou avoir toutes cette drogue sur toi et bien plus pour avoir mis quelqu'un à tabac ? » s'était la première fois que je me retrouvais au poste de police du district 21, rien à faire, mon cousin et deux autres gars m'avait lâchement abandonné sur les lieux quand ils avaient débarqués avec leur bagnole blanche et leur gyrophare. J'étais cuit je le savais. Un corps au sol, gisant à mes pieds, moi les poings couvert de sang ainsi qu'abîmer et du crack dans les poches. Je m'étais fais plumer et j'avais tabassé un gars presque à mort. Il m'avait touché, j'avais pas réfléchit sous l'impulsivité. A présent j'étais dans cette pièce froide et vide, deux inspecteurs de police à me regarder, me sonder, m'analyser... Si je parlais et balançais les noms je risquais gros. Si je me taisais j'étais aussi finis. Avais-je le droit à un avocat ? Moi un gamin des rues... Alors je m'étais mis à parler au final, j'avais raconté que j'avais délibérément mis K-O ce gars et que j'étais le dealer. Ca avais juste mal tourné, car il m'avait cherché...  J'émis même quelques noms... et au final je sortis de cette pièce avec neuf mois de pénitence dans un lieu où on finissais pour la plupart brisé : La prison.

ADOLESCENCE - EIGHTEEN YEARS : Un deux trois panier… fier de mon saut, je rattrapais le ballon de basket et le lançais en direction de mon petit frère Lacey. Ce dernier le renvoyait à notre autre frère Justin qui se mit à courir pour marquer un panier, mais je me mit entre ces deux derniers et interceptait le ballon en sautant. Un rire s’échappait de mes lèvres, alors que Justin se mit à bouder pour le coup. Puis soudain Lacey pris la parole « Tu pars à quel heure ? » …. Regardant la montre que je portais je soupirais. « Trente minutes ». S’était aujourd’hui que je quittais Chicago, mes petits frères et cette vie qui n’en était pas vraiment une. Il fallait que je profite d’eux un maximum, car je m’engageais pour l’instant pour quatre ans dans l’armée.. Quatre ans, où je ne reverrais ni Lacey et Justin. Les adieux étaient arrivés. « Tu nous écriras pas vrai ? » reprit mon petite frère Lacey. Mes petits frères, les seuls qui portaient mon respect, ainsi que ma mère. M’approchant de Lacey, je le pris dans mes bras. « Tous les jours je vous écrirais… et on se reverra dans quatre ans ». S’était la promesse que je leur faisais, même si je culpabilisais de les abandonner parmi tous ce merdier... mais partir dans l’armée était une chance de me sauver de cet endroit et de moi-même.

JEUNE ADULTE - L'ARMEE : trois cents pompes, trois heures de course à pieds, conditions à la dure, entraînement intensifs de musculations ou de parcours instructifs, parfois des mises en situation réelles et les cours à côtés pour apprendre à manier tel ou tel armes, les zones militaires, etc... tout ca durant quatre ans. A présent j'étais officiellement un soldat, et ceux malgré quelques déboires, à cause de mon côté "sombre"... j'avais déclenché bien plus d'une bagarre et subit bien des punitions. A présent j'allais être déployer dans une base, j'attendais mon tour dans le couloir où chacun était appelé et entrait dans une pièce pour parler avec les responsables. En quatre ans, j'avais appris beaucoup de choses, sur moi même notamment. Je n'avais jamais faillit à ma promesse aussi d'écrire à mes frères. Entendant mon nom, j'étais enfin appelé. Le salut officiel une fois arrivé devant les personnes qui avait jugés tout mon dossier et mes examens de passage et enfin on m'appris ma base d'affectation. Je partais pour un pays que je ne connaissais pas : Le Royaume-Uni.

ADULTE - ALIX : Je ferme les yeux, allongé dans mon lit dans la chambre qui m'est affecté, et je ne vois qu'elle. Cette femme. Elle me hante. Il a suffit que de ce baisé pour que ca commence, au début j'ai bien refoulé tout cela. Cette attirance, ces sentiments. Je ne pouvais pas m'y résoudre et contredire le règlement. Pourquoi elle me fait ca ? Pourquoi ? Les relations entre militaire sont bel et bien interdite et elle, comme moi nous le savons. Pourtant jouer avec le feu est excitant, elle est comme la pomme défendue d'Adam et Eve et plus le temps passe, j'apprends à la connaître et je sens que je tombe amoureux d'elle. C'est contradictoire tout ca et je sais que c'est dangereux... Surtout pour elle.

ADULTE - MES DEMONS : Je marche dans ma chambre, seul avec mes démons et soudain je m'arrête et abat mon poing contre le mur. J'ai pété les plombs, et ce n'est pas la première fois. Moi et Alix, avons déjà eut des échanges musclés, mais on sait que je peux être une enflure quand les mots sortent de ma bouche, je tiens ca de mon père... de la rue que j'ai fréquenté si jeune. J'insulte, je ne me contrôle pas... Ce n'était que des mots le plus souvent, mais là.. j'ai été au bout des choses. J'ai fait ce que jamais je n'aurais cru possible, j'ai été violent physiquement, pas volontairement mais... je l'ai été. Je me sens coupable et je me trouve monstrueux, surtout qu'à présent c'est terminé, elle ma quitté.

ADULTE - LA DECISION : Je suis en permission pendant une période indéterminée, et tout me hante depuis qu'Alix est partit de l'armée, sans rien dire. J'ai des regrets à revendre et je sais que je vouerais ma vie à ma patrie désormais, seulement vivre avec de tel fardeau et en sachant que j'ai fais fuir celle que j'aime. Je suis une tête brûlée et je me dois de la retrouver. Me faire pardonner et tenté le tout pour le tout. Je suis actuellement dans le train, regardant par la vitre les paysages qui défilent. Il ne m'a pas été si difficile que ca de retrouver la trace d'Alix... A présent je jette les dés et j'espère que pour une fois le destin est avec moi. Car je veux changer, je veux profondément changer.