Bon retour à la maison.

J'essaie de détendre l'atmosphère en lui proposant d'en parler plus tard, parce que de toute façon je finirais pas savoir. Et tout se passe assez bien puisqu'elle ne compte pas me laisser partir, ce qui fait écho à ce que je disais à l'instant. On a le temps. Je suis heureux d'être de retour, bien que stressé parce que je sais que si je ne retourne pas en France à la fin de la semaine, je peux dire adieu à ma carrière. Je ne compte pas rentrer, je veux profiter de mes soeurs, même si elles sont en froid, ça ne veut pas dire que je ne les verrais pas. Quitte à les voir une par une, je préfère ça plutôt que de repartir et de ne pas les revoir avant au moins un an.
Rire avec Lucy m'avait manqué, passer des moments en famille me faisait du bien et je comptais bien en profiter autant que je le pouvais. « Je sais que c'est différent, mais j'ai confiance en toi, tu as bossé dur, tu y arriveras. » Je sais qu'elle en est capable, plus que quiconque dans cette famille, Lucy est celle qui a le plus bossé pour en être où elle est. Je n'ai pas eu ce mérite, même si j'ai du me battre, j'ai eu la chance d'avoir de l'aide de la part de notre oncle qui connaissais des gens dans le milieu.
Et alors que je lance juste une petite blague sur le fait que j'ai assez d'amour pour mes deux soeurs, Lucy explose et me balance presque à la gueule que Naomi s'est barré. Elle n'a plus de nouvelles, Naomi à laissé son fiancé avant le mariage... Qu'est-ce que je pouvais bien en savoir ? Je savais qu'elles étaient un peu en froid, j'ai toujours blaguer sur ça et la mauvaise humeur de ma soeur me rend dingue. Comment j'aurais pu savoir qu'elle était partie du jour au lendemain sans donner de nouvelles alors que Nao et moi avion parler une semaine plus tôt ? Je sais qu'elle ne m'aurait rien dit pour ne pas m'inquiéter, mais ce que je ne comprend pas c'est que Lucy s'en prenne à moi de cette façon. « Eh ta mauvaise humeur tu pouvais te la garder! Comment je pouvais savoir que c'était aussi grave, je viens à peine de rentrer ! » Je me lève énervé mais avec le regret qui arrive aussi vite. Levé la voix sur Lucy, je ne l'avais jamais fait. Peut-être que la pression était trop forte et que de ne pas pouvoir être comme à mon habitude sans déclencher les hostilités avait été la goutte de trop. De nous trois, la plus rancunière et la plus sensible à la fois, mais de nous trois, c'était moi le plus famille et le plus blagueur et de ne pas pouvoir blaguer comme je le faisais habituellement, simplement parce que je ne savais pas quelque chose et que le simple nom de ma sœur rendait folle la seconde, me laissait un gout amer en bouche. J'ai beau regretter de m'être emporter, je sais que c'est trop tard et que même si je me rasseyais pour calmer les choses, ça ne changerais rien, j'avais lancer un engrenage que je ne pouvais pas vraiment arrêter. Même si elle ne faisait qu'un reproche en public, j'aurais droit à l'explosion final dès que nous serions seuls.  

Si j'aimais mes soeurs plus que tout au monde, je les détestais quand elles rendaient mon équilibre familiale trop fragile. C'était peut-être égoïste,
mais nous n'avions pas eu la chance d'avoir des parents assez présent pour laisser nos engueulade de frère et soeurs prendre le dessus sur nos vies.
J'avais besoin de stabilité et malgré tout ce qu'elles pourraient dire, je suis certain que mes soeurs en ont besoins aussi. L'impatience des les retrouver et la déception de n'en voir qu'une sur deux, bien que je sois plus qu'heureux de voir Lucy jouait certainement sur mes nerfs.
Lucy se confie à moi et je retrouve un semblant de ce que j'avais laissé avant de partir pour la France, elle est sous pression avec ses examens et je peux le comprendre. « Tout se passera bien, j'en suis sûre. La pression peut être bonne de temps en temps. »
Bien évidemment, je ne pouvais pas rêver d'une magnifique conversation sans problème puisque la mauvaise humeur de ma soeur m'avait mis sur les nerfs.
Je pouvais comprendre qu'elle en veuille à Naomi, mais comme d'habitude, elle ne savait pas se contenir et laissait beaucoup trop ses sentiments prendre le dessus. La colère en somme. Je m'étais emporté et je le regrettais déjà,
mais j'étais arrivé à un point de non retour qui me mettais les nerfs à la moindre occasion. Naomi avait toujours été spontanée et elle agissait toujours avant de penser aux conséquences, si elle était parti avec un autre avant son mariage c'est parce qu'elle avait suivi son coeur. J'en étais certain. Mais Lucy ne devait pas voir les choses de la même façon et ça expliquait bien sa réaction.
Et comme je l'avais prévu, elle s'est emporté. Comment aurait-elle dû réagir autrement ? Je n'en sais rien. « Lucy arrête de transférer ta colère sur les autres dès que quelque chose ne va pas dans ta vie. Naomi à toujours été comme ça, elle agit avant de réfléchir et si elle ne donne pas de nouvelle c'est certainement parce qu'elle redoute ta réaction. J'ai pas chercher à t'énerver en parlant d'elle, je pouvais pas savoir qu'elle était parti, vous étiez déjà en froid avant que je revienne, je suis pas devin. Je voulais juste ne rien changer à nos habitudes, parler de vous c'est la seule chose que je peux faire parce que dès que je cite papa ou maman tu t'emportes. » Et le peu de nouvelles que j'avais eu de mon oncle récemment ne me poussait pas à parler de de lui.
C'était de la vie de mes soeurs dont j'avais envie de parler, savoir ce qu'elles devenaient et retrouver mes marques. C'est de ça dont j'avais besoin et au lieu de ça, j'avais droit à une engueulade de première.